En Algérie, c’est la satisfaction que la France n’ait pas officialisé sa position sur le Sahara lors de la visite de Stéphane Séjourné. Certains médias notent une «retenue» dans les déclarations du chef de la diplomatie française sur ce sujet sensible.
La France n’a « pas officialisé sa position sur le Sahara »
C’est l’euphorie en Algérie, après la visite au Maroc du ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné. Certains médias algériens exultent après les déclarations jugées raisonnables du chef de la diplomatie française. La presse algérienne salue le fait que la France n’ait pas officialisé sa position sur le Sahara lors de la visite de Séjourné.
Les journaux ont rappelé la différence notable avec la position espagnole, rappelant les «faux pas» de certains pays, comme l’Espagne, les États-Unis et Israël, qui ont reconnu la marocanité du Sahara. «Stéphane Séjourné déçoit le régime marocain. Les autorités françaises ont évité l’imprudence dans laquelle est tombé le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, lors de sa récente visite au Royaume du Maroc», se félicite ainsi Echoroukonline.
La question du Sahara encore non éludée
Évoquant ces reconnaissances de la marocanité du Sahara par ces autres pays, ils appellent la France à la «neutralité». TSA, pour sa part, relève que Stéphane Séjourné «n’a pas offert aux marocains plus que ce que la France leur accorde depuis 2007 sur la question du Sahara occidental». Dans la presse algérienne apparaissent aussi des déclarations qui vont dans le sens d’inviter la France au respect du processus de paix onusien pour le Sahara.
Le chef de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita, annonce de prochaines «échéances» dans les relations franco-marocaines. Toutefois, la question de la reconnaissance du Sahara par la France lors d’une future visite d’Emmanuel Macron reste en suspens. Car, comme le relèvent les médias algériens, la question du Sahara n’a pas été éludée lors de la visite de Stéphane Séjourné. Un sujet qui reste sensible pour l’Algérie. Des inquiétudes persistent quant à l’évolution future de la position française sur le Sahara.