La tension est montée d’un cran dans les relations entre l’Algérie et le Maroc qui auraient repris les hostilités par presses interposées.
Le constat a été fait par ObservAlgerie, qui révèle un regain de tension entre les deux voisins au sujet du conflit au Sahara Occidental. Le site indique que la bataille est menée par agences officielles interposées.
L’agence officielle algérienne APS a été la première à ouvrir les hostilités en reprenant des sources médiatiques du Front Polisario, qui considèrent qu’à travers le communiqué du Conseil des ministres marocain du mardi 4 juin, portant sur l’accord de pêche conclu entre Rabat et Bruxelles, approuvé le 12 février dernier par le Parlement européen, « le Maroc a reconnu de manière solennelle qu’il n’est pas souverain au Sahara occidental ».
La dépêche à l’origine de la tension, une dépêche d’Algérie Presse-Service (APS), qui indique que « le Conseil des ministres marocain a reconnu que le Maroc n’a pas de souveraineté sur les territoires du Sahara occidental occupés lors de l’adoption de l’accord de pêche entre l’Union Européenne et le Maroc, sous la présidence du roi Mohammed VI ».
Enfonçant le clou, l’APS, qui cite Mhamed Khaddad, responsable au sein du Front et chargé de la coordination avec la Mission de l’ONU au Sahara, relève que « les dirigeants européens ont décidé d’un processus explicite d’intégration du territoire sahraoui et des eaux adjacentes. Ainsi, pour sauver ses relations avec l’Europe, voilà le Maroc obligé de reconnaître qu’il faut intégrer le Sahara occidental dans l’accord UE/Maroc. C’est une humiliation pour la position marocaine, et un grand recul ».
La goutte de trop qui a contraint le Maroc à riposter, souligne ObservAlgerie. L’agence de presse marocaine (MAP) charge l’APS et dénonce « une lecture biaisée et une manipulation du compte rendu du Conseil des ministres ». Mieux, la MAP accuse l’Algérie de se donner à « une vaine tentative de détourner l’opinion publique internationale sur la situation interne du pays ».
Et l’agence de presse marocaine de rappeler que « jusqu’à maintenant, le Maroc s’est interdit tout commentaire ou réaction sur ce qui se passe en Algérie voisine, respectant d’abord le sacro-saint principe de non-ingérence, ensuite les valeurs de bon voisinage et de fraternité qui lient les deux peuples ».