Le ministre algérien des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, a effectué une sortie aux relents de tentatives d’intimidations à l’encontre du voisin marocain, s’agissant de la question du Sahara Occidental. Qu’en est-il concrètement ?
Selon le ministre algérien des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, « il n’y avait pas que le dossier du Sahara Occidental que le Président (Tebboune) suit ». Et concernant la menace extérieure provenant des frontières occidentales du pays, le ministre algérien s’est encore une fois voulu rassurant en déclarant, selon Yabiladi : « N’ayez pas peur. L’Algérie a une armée et une administration fortes. C’est un Etat porteur d’une grande histoire de lutte contre le colonialisme ».
Quant au retour du Président Abdelmadjid Tebboune à la tête du pays, « l’Algérie va passer à la vitesse supérieure pour relever tous les défis qui se posent à elle aujourd’hui », a assuré Sabri Boukadoum qui par ailleurs révèle que l’Algérie suit de très près la situation dans la région avec notamment « l’élection présidentielle au Niger de même qu’au Sahara occidental, en Mauritanie et en Méditerranée », a relevé Yabiladi.
L’on se souvient encore des propos tenus par le chef de gouvernement marocain, Saad-Eddine El Othmani, lors de son passage le 28 décembre 2020 devant la Chambre des représentants où devant l’ensemble des députés, il avait accusé le voisin de l’Est d’être partie prenante dans le conflit du Sahara et qu’à cinq reprises, le rôle de l’Algérie avait été cité par la résolution 2548 du Conseil de sécurité ; adoptée le 30 octobre 2020. Et en réponse à ces graves accusation, le chef de la diplomatie algérienne lui, a affirmé qu’ « aucune déclaration d’un responsable étranger ne peut nuire à l’Algérie de quelque manière que ce soit ».
Même s’il ne s’est toujours pas prononcé sur la situation du Sahara, le Président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a néanmoins reçu un rapport du chef de l’armée algérienne, le général Said Chengriha sur « la situation interne et les derniers développements dans les pays voisins et au niveau des frontières », si l’on en croit un communiqué du ministère algérien de la Défense.
Seulement, la sortie du ministre algérien des Affaires étrangères, qui a clairement indiqué : « N’ayez pas peur. L’Algérie a une armée et une administration fortes. C’est un Etat porteur d’une grande histoire de lutte contre le colonialisme », semble s’adresser au voisin marocain, caricaturé par l’Algérie, comme un occupant illégal des territoires sahraouis. Propos qui sonnent ainsi comme une menace à l’encontre le Maroc. Surtout que la sortie intervient quelques jours après la reconnaissance, par les Etats-Unis, de la souveraineté marocaine sur le Sahara Occidental et la normalisation des relations entre le royaume et Israël.