Le président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, a affirmé que la relation de son pays avec le Maroc « est stratégique dans tous les sens du terme ». Sur le Sahara, le dirigeant maintient son soutien indéfectible au Maroc.
Pedro Sanchez était l’invité, dimanche soir, d’une chaîne de télévision privée espagnole. Occasion pour le média d’aborder la question du Sahara. L’Espagne, a précisé le président du gouvernement espagnol, adopte une « attitude positive » s’agissant du différend régional. Et de réitérer que le royaume ibérique considère l’initiative marocaine d’autonomie comme « la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution du différend ».
Le Premier ministre espagnol a en outre relevé que les États-Unis, la communauté internationale et les principaux pays européens soutiennent le plan d’autonomie présenté par le Maroc, en 2007. M. Sanchez dit cependant constater une réalité : « Depuis 50 ans que dure ce conflit, il n’y a eu aucun progrès ». Il se dit d’avis que l’Espagne doit adopter la même « attitude constructive » que les autres grandes nations.
Une collaboration très positive avec le Maroc
« Si la communauté internationale, les États-Unis et les principaux pays européens disent qu’il faut trouver d’autres moyens de résoudre ce conflit dans le cadre des Nations Unies, et des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU », relève-t-il, le royaume ibérique ne peut pas suivre la cadence. Pedro Sanchez, toujours au cours de l’émission, est en outre revenu les relations entre son pays et le royaume chérifien.
« Le Maroc est important pour nous du point de vue commercial, de l’accès économique à un continent aussi important que l’Afrique, de la sécurité, de la lutte contre le terrorisme et, sans aucun doute, de la politique migratoire », a insisté le président du gouvernement espagnol. Non sans reconnaître que « la coopération et la collaboration que nous avons avec le Royaume du Maroc est très positive ».
A cause du Maroc, Alger menace Madrid
Pedro Sanchez réitère ainsi une position déjà affichée de son pays, il y a plus d’un an. Au plus haut de la crise migratoire, alors que le Maroc laisser filer des milliers de migrants vers l’Europe, le président du gouvernement espagnol avait fait une déclaration plutôt surprenante. Du moins, du côté d’Alger. Il s’alignait, en effet, sur la position du Maroc s’agissant de la question du Sahara Occidental.
Un choix qui, à l’époque, avait irrité l’Algérie, voisine et « ennemie » du Maroc. En effet, dans la foulée, les autorités algériennes avaient menacé de couper le gaz livré à l’Europe et qui passait par le royaume ibérique. Alger tenait à faire payer à Madrid cette option nouvelle de soutenir le plan d’autonomie du Sahara proposé par le Maroc. N’eut été l’Union Européenne qui avait haussé le ton, l’Algérie allait priver de gaz une partie de l’Europe.