La visite en Algérie du Premier ministre français, Jean-Marc Ayrault, continue de défrayer la chronique. A Alger, la France est accusée de tenir un double langage.
« La France qui dit blanc à Alger, dit noir le lendemain à Paris ». Ces propos, on peut les lire sur le site algérien TSA qui reproche à la France de « trahir sa parole d’un jour à l’autre » ).
Le site rappelle en effet que mardi 17 décembre, « dans le cadre de la déclaration commune clôturant le sommet d’Alger, la France signait un document par lequel les deux pays, se félicitent de la constance de l’engagement des Nations Unies et de la communauté internationale pour un règlement juste et durable basé sur une solution politique mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental » https://www.afrik.com/sahara-occidental-l-algerie-et-la-france-s-accordent-a-l-insu-du-maroc.
TSA indique cette « formulation qui fait clairement référence à « l’autodétermination du peuple du Sahara occidental » est battue en brèche, ce mercredi 18 décembre, par les déclarations du porte-parole du ministère (français) des Affaires étrangères ». Le site algérien convoque le point de presse quotidien, où il a remarqué que le ministère français « cite le Maroc par deux fois et, pire encore, le présente comme faiseur de solution ».
En réalité, ce qui heurte en Algérie, c’est cette phrase qui figure dans le communiqué du ministère français des Affaires étrangères et qui stipule que « le Maroc a présenté en 2007 un plan d’autonomie pour le Sahara occidental, que la France considère comme une base sérieuse et crédible pour une solution négociée ». Surtout que mardi, l’APS avait indiqué que dans le communiqué conjoint, L’Algérie et la France « apportent tout leur soutien aux efforts déployés par l’envoyé personnel du secrétaire général des Nations Unies pour le Sahara occidental, Christopher Ross ».
Et le site de conclure en indiquant que « cette formulation de la part d’un diplomate français, sans nuance aucune, prend fait et cause pour le Maroc dans le dossier sahraoui ». Un gros pavé jeté depuis Alger dans le jardin parisien et qui pourrait en éclabousser plus d’un.