Sahara Occidental : le Maroc décroche un nouveau soutien


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Jan Lipavský et Nasser Bourita s'accordent sur le Sahara
Jan Lipavský et Nasser Bourita s'accordent sur le Sahara

La République tchèque dit considérer le Plan d’Autonomie marocain au Sahara comme un effort sérieux et crédible du royaume. Pour la Tchéquie, l’agenda marocain, présenté en 2007, est une «bonne base» pour une solution convenue entre les parties.

Dans une Déclaration conjointe signée, ce jeudi 26 octobre, à Prague, la Tchéquie a donné sa position sur le Sahara. L’annonce a été faite par le ministre des Affaires étrangères de la République tchèque, Jan Lipavský. Ce, devant le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita.

Rabat et Prague ont affirmé leur soutien à l’Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations Unies, Staffan de Mistura. Notamment à ses efforts pour faire avancer le processus basé sur les résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU. Dans la Déclaration conjointe, Nasser Bourita et Jan Lipavský ont également réaffirmé leur soutien à la MINURSO.

Faire face aux défis mondiaux et régionaux

Le chef de la diplomatie marocaine effectue une visite officielle en République tchèque. Occasion pour les deux pays de réaffirmer «leur soutien et leur engagement à renforcer le partenariat stratégique» entre le royaume chérifien et l’Union Européenne.

«Les deux pays reconnaissent l’importance de la coopération UE-Maroc pour faire face conjointement aux défis mondiaux et régionaux actuels. Particulièrement en termes de sécurité, de stabilité, de migration et de développement socio-économique et humain», précise le document.

Une normalisation qui divise

Le Maroc tient au Sahara comme à la prunelle de ses yeux. C’est d’ailleurs pour le Sahara que Rabat a accepté de normaliser ses relations avec Tsahal. Sous l’égide l’ancien Président américain, Donald Trump, le Maroc et Israël avaient renoué les liens diplomatiques. Laquelle normalisation, aujourd’hui, divise les Marocains.

Si le roi Mohammed VI est pour cette normalisation, la plupart de ses concitoyens dénoncent cet accord. Certains d’entre eux n’ont pas hésité à réclamer la fermeture du bureau de liaison d’Israël à Rabat. D’ailleurs, par précaution, le personnel israélien a été évacué, en raison du conflit Israël-Hamas.

Le Sahara et la brouille entre Paris et Rabat

Le Sahara serait au centre de la brouille entre Paris et Rabat. Certains observateurs sont d’avis que Mohammed VI exige du Président français, Emmanuel Macron, qu’il reconnaisse la marocanité du Sahara. Exercice auquel le locataire de l’Élysée refuse de prêter. D’où les récentes tensions entre la France et le Maroc.

L’Espagne, qui a très tôt reconnu la marocanité du Sahara Occidental, a des relations très étroites avec le royaume chérifien. D’ailleurs, Mohammed VI n’a pas hésité à faire appel aux secours espagnols, lorsque le séisme a frappé le Haut Atlas. « Privilège » refusé à la France, qui a opté pour la neutralité sur la question du Sahara.

A lire : Le Maroc et l’Espagne parlent désormais le même langage au sujet du Sahara Occidental

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Je suis passionné de l’actualité autour des pays d’Afrique du Nord ainsi que leurs relations avec des États de l’Union Européenne.
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