Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté, mardi, une résolution qui appelle simplement à améliorer les droits de l’Homme au Sahara occidental, sans pour autant y installer un mécanisme de contrôle.
Dans la nouvelle résolution adoptée, mardi, par le Conseil de sécurité à propos du mandat de la Mission des Nations-Unies au Sahara occidental (MINURSO), l’ONU appelle au respect des droits de l’Homme au Sahara occidental, sans toutefois y installer un mécanisme de contrôle.
La décision a été saluée par le Maroc qui contrôle 80% de ce territoire. Contrairement au mois d’avril 2013, où un véritable bras-de-fer avait été engagé entre Rabat et Washington, suite à l’annonce de la diplomatie américaine de vouloir introduire dans le mandat de l’ONU la nécessité d’enquêter sur les droits de l’Homme au Sahara occidental. Un compromis avait été trouvé deux jours avant le vote. Le Roi Mohammed VI avait dû intervenir en personne auprès du Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon. L’ambassadeur marocain à l’ONU avait même été remplacé en plein milieu des négociations sur la résolution.
Un différend entre le Maroc et les Etats-Unis qui n’aura été qu’un simple « nuage passager », selon l’ex-ministre marocain des Affaires extérieures, Saad-Eddine El Othmani.
Cette année encore, donc, aucune enquête sur les droits de l’Homme au Sahara occidental ne sera menée par la MINURSO. Adoptée à l’unanimité, cette nouvelle résolution invite seulement les parties prenantes à travailler ensemble avec la communauté internationale afin d’élaborer et appliquer des mesures crédibles et indépendantes permettant d’assurer le plein respect des droits de l’Homme. Les libertés d’expression et d’association sont explicitement mentionnées dans le texte.
A son tour, le Maroc a été salué pour sa position en faveur des droits de l’Homme. Rabat a annoncé une série de mesures visant à améliorer l’efficacité du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) ou à mettre fin aux poursuites contre des civils devant des cours militaires.