Le Président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a déclaré que son pays « n’abandonnera pas la question du Sahara Occidental ». Une manière pour lui de réitérer son soutien au Polisario, son protégé et de raviver les tensions entre son pays et le voisin marocain. Le territoire est revendiqué à la fois par le Maroc et par la République arabe sahraouie démocratique (RASD), proclamée par le Front Polisario en 1976.
L’Algérie « n’abandonnera pas la question du Sahara Occidental, une question d’ailleurs tranchée en 1989 lors d’une réunion ayant regroupé le souverain marocain Hassan II, le souverain saoudien Fahd Ben Abdelaziz, et l’ancien Président Chadli Ben Jdid », a indiqué le Président, algérien Abdelmadjid Tebboune, lors d’une intervention télévisée et radiodiffusée, le 1ᵉʳ mars.
« Ils ont convenu, à la demande du roi Hassan II, à ce que la question du Sahara Occidental relève des prérogatives de l’ONU et pour une reprise des relations entre les deux pays », a rappelé Abdelmadjid Tebboune, faisant ainsi référence à la réunion ayant conduit à la création de l’Union du Maghreb arabe. « En 1989… les frontières ont été ouvertes, mais Halima (le Maroc, NDLR) est revenue à ses anciennes habitudes », a-t-il ajouté.
Depuis le cessez-le-feu de 1991, le Maroc contrôle et administre environ 80% du territoire sahraoui, tandis que le Front Polisario en contrôle 20% laissés par le royaume derrière une longue ceinture de sécurité, le « mur marocain » devenu aujourd’hui la frontière de facto. La Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara Occidental, patrouille dans l’ensemble du territoire.