Le ministre des Affaires étrangères du Maroc, Nasser Bourita, a tenu à démentir, avec une pointe d’ironie, des propos récemment tenus en Espagne par le chef de la diplomatie algérienne, Sabri Boukadoum, sur le dossier du Sahara Occidental. Et cela, à deux semaines de la réunion du Conseil de sécurité consacrée à l’examen de la question du Sahara.
Sabri Boukadoum, ministre des Affaires étrangères de l’Algérie était récemment en visite en Espagne où il a fait une série de déclarations sur le Sahara. Son homologue marocain Nasser Bourita a ainsi profité de la cérémonie d’ouverture du consulat général du Sénégal à Dakhla, hier lundi, pour lui répondre avec une pointe d’ironie. Un moment solennel d’une double portée symbolique et politique et de surcroît ayant bénéficié d’une large couverture médiatique.
« La question du Sahara est la raison d’être de la diplomatie algérienne », ironise Nasser Bourita. Le ministre des Affaires étrangères du Maroc a même affirmé qu’il est « pour la première fois d’accord » avec l’appel lancé, la semaine dernière, par Sabri Boukadoum aux « deux parties d’ouvrir des négociations directes et sérieuses ». « C’est ce que le Maroc a toujours demandé, sachant que les deux réelles parties sont le Maroc et l’Algérie », a-t-il rappelé, avant d’expliquer que « par sa mobilisation, ses déclarations et ses positions, Alger confirme quotidiennement qu’elle est une partie réelle dans ce conflit ».
Nasser Bourita reconnaît qu’il n’y aura pas de processus sans l’Algérie. « Le Maroc est d’accord que la solution ne peut être que maroco-algérienne (…). L’Algérie doit assumer ses responsabilités dans la solution de ce différend », a-t-il indiqué. Pour mémoire, lors des deux tables rondes de Genève, en décembre 2018 et mars 2019, le royaume avait réussi à imposer la présence d’Alger en tant que partie prenante dans les discussions placées sous l’égide de l’ONU.
Par ailleurs, Nasser Bourita a démenti les propos tenus par son homologue algérien Sabri Boukadoum, accusant le royaume de rejeter 10 candidats au poste d’envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara Occidental, mais sans citer de noms. « Il faut voir qui entrave la nomination d’un successeur à Horst Köhler. Le Maroc a donné son accord à la désignation d’un nouvel envoyé (…) et a donné son feu vert aux propositions faites, dans ce sens, par le secrétaire général de l’ONU », a-t-il ajouté.
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