L’ONU a annoncé que le Front Polisario, mouvement indépendantiste au Sahara Occidental, s’était retiré d’une zone tampon de la région. Ce qui ouvre la voie à une relance des négociations pour tenter de régler ce conflit entre le Maroc et le Sahara Occidental.
« Nous saluons le retrait de tous les éléments du Front Polisario de la zone de Guerguerat », près de la frontière mauritanienne, a annoncé l’ONU, vendredi 28 avril 2017 au soir. Ce retrait s’effectue au moment où le Conseil de sécurité votait une résolution de soutien à une reprise de négociations de paix pour le Sahara occidental et intervient après celui du Maroc en février.
Dans un communiqué, le porte-parole du Secrétaire général des Nations-Unie, Stéphane Dujarric, s’est félicité de « cette action devrait améliorer les perspectives d’un climat propice à la relance d’un processus de négociations avec une nouvelle dynamique et un nouvel état d’esprit ». Stéphane Dujarric a en outre indiqué que des observateurs militaires de l’ONU ont confirmé que le Front Polisario avait effectué jeudi et vendredi son retrait de la zone de Guerguerat, près de la frontière mauritanienne. Les troupes marocaines s’étaient retirées en fin février de cette zone contestée.
Parallèlement à l’annonce du retrait, les quinze pays membres du Conseil de sécurité ont adopté à l’unanimité une résolution de soutien à une reprise de négociations de paix pour ce conflit au Sahara Occidental vieux de plusieurs décennies. La résolution, qui appuie une initiative de M. Guterres, qui devra présenter un rapport dans les 30 jours, appelle le Maroc et le Front Polisario, soutenu par l’Algérie, à montrer une volonté politique et travailler dans une atmosphère propice au dialogue afin de reprendre les négociations.
Ancienne colonie espagnole, le Sahara Occidental, situé sur la côte Atlantique, est une immense étendue désertique de 266 000 km2 en grande partie sous contrôle du royaume marocain depuis 1975. Revendiqué par les indépendantistes du Polisario qui réclament un référendum d’autodétermination alors que Rabat propose une autonomie sous souveraineté marocaine, il est le seul territoire du continent africain dont le statut post-colonial n’a toujours pas été réglé.