La candidature de la sénatrice Leïla Aïchi pour la 9e circonscription des Français de l’étranger aux Législatives, validée par la commission des investitures du mouvement d’Emmanuel Macron, fait polémique au Maroc.
Reprochant à Leïla Aïchi des positions prises en 2013 lors d’un colloque organisé au Sénat sur le Sahara Occidental, le comité Maroc d’En marche ! rejette la candidature de la sénatrice Leila Aïchi pour la 9e circonscription des Français de l’étranger aux Législatives, validée par la commission des investitures du mouvement d’Emmanuel Macron.
La presse marocaine, qui cite des responsables locaux d’En marche !, relève qu’au cours de cette rencontre, Leïla Aïchi avait fustigé l’indifférence internationale face au sort réservé au peuple sahraoui. Mieux, soulignent les responsables politiques, l’élue avait « dénoncé l’alignement systématique de la France sur la politique marocaine au Sahara occidental, et ce malgré les graves violations des droits de l’homme constatées par les ONG humanitaires », ajoutant que « le Sahara Occidental et ses habitants subissent l’occupation marocaine depuis près de quarante ans ».
Alors que le journal marocain TelQuel, qui cite une source, annonce qu’un autre candidat, militant d’En marche ! Maroc, avait rempli les formalités administratives de candidature avant la date limite du 12 mai et pourrait donc servir de doublure, Leïla Aïchi se défend et accuse que « cette polémique est née du ressentiment d’un candidat (…). Les élections créent des frustrations. Ce sont des techniques de tambouille politicienne, une tentative de déstabilisation alors que les désignations de candidats pour les législatives seront closes demain ».
Leïla Aïchi va plus loin regrettant qu’on « essaie de faire de cette polémique un sujet de politique internationale. Le programme du Président Macron est justement d’en finir avec ces tactiques politiciennes. Ce qui est dommage, c’est que cela nous éloigne des préoccupations des Français à l’étranger ». reste à savoir si cette sortie pourra taire la polémique que continuent d’alimenter les journaux marocains.