Le chef du Front Polisario, Brahim Ghali, a, au cours d’une conférence de presse, annoncé que l’armée sahraouie poursuit la « guerre contre les bases marocaines ». Des échanges de tirs ont même été notés.
L’accalmie entre le Maroc et le Sahara Occidental ne semble pas être à l’ordre du jour, au vu des dernières déclarations incendiaires du chef du Front Polisario, Birahim Ghali. Ce dernier, lors de sa conférence tenue dans les camps de Tindouf, a haussé le ton à l’encontre des autorités marocaines, attirant dans le même temps l’attention de l’opinion internationale.
« Le Maroc ne reconnaît pas la guerre. C’est à eux de décider. Ce que je sais, c’est que l’armée sahraouie mène au quotidien une guerre contre les bases marocaines », a déclaré Brahim Ghali. Un message clair du chef du Front Polisario, qui conditionne la fin des hostilités à l’organisation du référendum d’autodétermination au Sahara Occidental.
Cette semaine, le Front Polisario a affirmé lancé l’attaque contre une base de l’armée marocaine, située près de la région de Mahbas, non loin des frontières entre le Maroc, l’Algérie et la Mauritanie. La presse marocaine, qui confirme cette attaque, explique que les Forces armées royales ont apporté la réplique en lançant notamment plusieurs tirs de mortiers.
Des tensions qui interviennent à quelques jours de la session du Conseil de sécurité de l’ONU, qui sera tenue le 28 octobre prochain, et consacrée à la question du Sahara Occidental. Ce qui fait dire à la presse marocaine que la sortie du chef du front Polisario a pour objectif principal de faire pression sur le Conseil de sécurité de l’ONU. Qu’en sera-t-il ?
Cette escalade intervient quelques jours après la nomination par le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, d’un nouvel Envoyé spécial pour le Sahara Occidental, l’Italo-Suédois Staffan de Mistura, qui vient en remplacement de l’Allemand, Horst Köhler. Ce dernier, avait démissionné, en mai 2019 pour, dit-il, des raisons de santé. Depuis cette date, les deux parties au conflit ont rejeté toutes les personnes proposées à ce poste délicat.
A lire : Sahara : « cessez-le-feu » entre le Polisario et le Maroc ?
