L’affaire des écoutes téléphoniques pratiquées par le royaume du Maroc via le logiciel espion de fabrication israélienne, Pegasus, refait surface. Rabat aurait réussi à faire changer Madrid de position sur la question du Sahara grâce à des écoutes téléphoniques compromettantes sur l’épouse de Pedro Sanchez, chef du gouvernement espagnol.
C’est au mois de mars dernier que l’Espagne, contre toute attente, a changé de position sur la question de son ancienne colonie, le Sahara Occidental. Le gouvernement de Pedro Sanchez a, en effet, jugé le plan d’autonomie marocain sur le Sahara Occidental comme étant «la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution du différend». Un virage à 180 degrés du gouvernement du royaume ibérique qui a déclenché une consternation au sein de la classe politique espagnole qui parle de catastrophe diplomatique sans précédent.
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Alors que la question de savoir qu’est-ce qui a bien pu pousser le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, à prendre une telle décision qui a mis l’Espagne dans une situation inconfortable, la question des écoutes téléphoniques est évoquée. Parmi les conversations téléphoniques de Pedro Sanchez, qui a reconnu que son téléphone avait été piraté, figureraient des informations très compromettantes, dont certaines d’entre elles impliqueraient sa femme, révèle Maghreb Online. Des écoutes dont se serait servi le Maroc pour obtenir de l’Espagne un changement de posture sur le Sahara Occidental affirme le média algérien.
Des écoutes susceptibles d’influencer Pedro Sanchez en faveur du Maroc
Le journal va plus loin, estimant que ces écoutes étaient susceptibles d’influencer Pedro Sanchez dans sa prise de décision en faveur du Maroc. Citant les journaux La Razón et El Mundo parmi les titres qui ont évoqué la responsabilité directe des services marocains dans la réalisation de ces écoutes illégales, le média a rappelé que le Parti Populaire espagnol a demandé la «création d’une commission ad hoc sur les écoutes de Pegasus et leur éventuel impact sur la décision de Pedro Sanchez». Pour l’heure, le Maroc et l’Espagne ont passé la phase de crise et entretiennent de belles relations.
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Par ailleurs, il avait été indiqué que cette reconnaissance espagnole de la marocanité du Sahara Occidental était assujettie à plusieurs conditions, parmi lesquelles le respect par Rabat de l’’intégrité territoriale espagnole, ce qui implique que Rabat cesse de jeter son dévolu sur les enclaves de Ceuta et Mellila. Mais aussi et surtout, la gestion de la question migratoire. Le Maroc ayant fait usage de ce phénomène de migration comme moyen de pression sur Madrid, qui a désormais pris ses dispositions pour limiter les flux vers l’Espagne.
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