La situation demeure toujours tendue entre l’Espagne et le Maroc. La Guinée Équatoriale s’est constituée en médiateur, afin de résoudre les tensions bilatérales entre les royaumes ibérique et chérifien. « Notre pays appelle au dialogue pour mettre fin à la tension entre l’Espagne et le Maroc », a affirmé le ministre des Affaires étrangères de la Guinée Équatoriale, Simeón Oyono Esono, au terme d’un entretien à Rabat avec son homologue marocain, Nasser Bourita.
Le chef de la diplomatie équato-guinéenne, Simeón Oyono Esono, dont le pays avait aussi été une colonie espagnole, a saisi l’occasion de son séjour à Rabat pour renouveler « le soutien permanent du gouvernement de Malabo à l’intégrité territoriale du Maroc ». Le haut responsable équato-guinéen a par ailleurs indiqué avoir évoqué avec Nasser Bourita les moyens de consolider la coopération politique et économique entre les deux pays. « Nous avons convenu de réunir la commission mixte de coopération économique », a indiqué Simeón Oyono Esono.
L’Espagne, qui se félicitait du partenariat avec le Maroc, a créé l’actuelle crise avec Rabat après avoir accueilli sur son sol, le chef du Front Polisario, Brahim Ghali. Ce dernier avait été admis dans le royaume ibérique avec un passeport algérien, et sous la fausse identité de Mohamed Benbatouche. Le gouvernement espagnol a tenté par la suite d’européaniser son différend avec le Maroc, en exploitant la question migratoire.
Par ailleurs, dans ce contexte de crise diplomatique entre le Maroc et l’Espagne, le secrétaire d’État Manuel Muñiz, a assuré, mercredi, que la position de l’Espagne concernant le Sahara Occidental « n’a pas changé et ne changera pas ». « Nous soutenons, depuis le début, ce que le Conseil de sécurité des Nations Unies a demandé, à savoir qu’un dialogue soit mené entre les parties sahraouie et marocaine, sur le statut de la région et qu’il soit médiatisé par la (Mission des Nations Unies pour le référendum en Sahara occidental) MINURSO », a-t-il déclaré.