Sahara : l’Espagne appelée à reconsidérer sa position


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Jose Manuel Garcia-Margallo
Jose Manuel Garcia-Margallo

Les tensions sont palpables entre le Maroc et l’Espagne, en raison de la position du pays ibérique sur la question du Sahara Occidental et ses relations étroites avec l’Algérie, un soutien indéfectible du Front Polisario. Mais, l’ancien ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Garcia-Margallo, a vertement remis en cause la position adoptée actuellement par les dirigeants espagnols concernant la question du Sahara.

Dans son intervention sur l’émission Atalayar de Capital Radio, José Manuel Garcia-Margallo, qui maîtrise parfaitement les contours du dossier sur le Sahara Occidental, territoire revendiqué à la fois par le Maroc et le Front Polisario, a indiqué que son successeur Arancha González, fait fausse route et doit revoir sa copie. « L’Espagne doit reconsidérer sa position sur le Sahara dans le nouveau contexte géopolitique, après la décision des États-Unis de reconnaître la souveraineté du Maroc sur ses provinces du Sud », a dit l’ex-patron de la diplomatie espagnole.

Pour José Manuel Garcia-Margallo, le gouvernement espagnol a tourné le dos à l’évolution du contexte international suite à la décision américaine, soulignant que Rabat et Washington entretiennent une relation très spéciale parce que le royaume a été le premier pays à reconnaître les États-Unis. « Lorsque le monde était divisé en deux, le grand allié des États-Unis était le Maroc », a-t-il rappelé avant de réitérer son ardent souhait de voir le gouvernement Sanchez s’adapter au nouveau contexte.

« La conjoncture géopolitique internationale a changé et le gouvernement de Pedro Sanchez n’arrive pas à tirer les leçons de ces mutations », a regretté celui qui a conduit la diplomatie espagnole entre 2011 et 2016. Se souvenant du rapt de deux coopérants espagnols et une Italienne dans une « attaque terroriste » dans les camps de Tindouf pendant qu’il était aux affaires, José Manuel Garcia-Margallo relève les risques de la création d’un pseudo-État dans la région.

« Les dirigeants actuels se doivent d’être réalistes », estime José Manuel Garcia-Margallo, tout en expliquant que le Maroc a retrouvé sa place au sein de l’Union Africaine, plusieurs pays arabes et africains ont ouvert des consulats dans les villes de Dakhla et Laâyoune, et d’autres envisagent de le faire. « Quand les circonstances changent, on doit changer. Nous devons nous adapter au nouveau contexte. C’est un problème que nous devons résoudre », a-t-il conclu.

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