La double commémoration du 21ème anniversaire de la résolution 1325 du Conseil de sécurité sur «La femme, la paix et la sécurité» et de la célébration du 76ème anniversaire de la Journée des Nations-Unies, ce mercredi 3 novembre, a été saisie par l’Algérie pour charger le Maroc, sur la question du Sahara Occidental.
Le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a saisi l’opportunité de la double commémoration du 21ème anniversaire de la résolution 1325 du Conseil de sécurité sur «La femme, la paix et la sécurité» et de la célébration du 76ème anniversaire de la Journée des Nations-Unies, pour jeter un pavé dans le jardin marocain, au sujet de la brûlante question du Sahara Occidental.
«L’Algérie soutiendra les peuples colonisés dans leurs luttes pour le recouvrement de leurs droits à l’autodétermination», a soutenu Ramtane Lamamra, ajoutant qu’il reste convaincu que «l’ONU demeure le forum international unique et irremplaçable pour une communauté internationale en quête de relations équilibrées et équitables».
«Dans un contexte marqué par des développements accélérés et plusieurs défis… l’ONU tire sa force de la loyauté des pays membres aux valeurs et objectifs consacrés dans la Charte, dont le droit des peuples à l’autodétermination ainsi que les questions liées à la paix, à la justice et aux droits de l’homme», a poursuivi le ministre algérien des Affaires étrangères, faisant allusion à la question du Sahara.
A signaler que l’Algérie ne rate aucune occasion pour soulever la question du Sahara Occidental. C’est d’ailleurs une sortie d’un diplomate marocain en réponse aux nombreux assauts algériens sur cette question que les relations être les deux pays se sont davantage détériorées. Omar Hilale, Représentant permanent du Maroc à l’ONU, s’est en effet permis un clin d’œil au «vaillant peuple kabyle». Ce qui a eu pour effet d’irriter Alger.
En effet, sans attendre, Alger a rompu les relations diplomatiques avec Rabat, en guise de représailles à cette sortie du diplomate marocain. Moins d’un mois plus tard (22 septembre 2021), l’Algérie est passée à la vitesse supérieure, en interdisant le survol de son espace aérien par les avions marocains, civils comme militaires. Même les appareils immatriculés au Maroc sont concernés par cette mesure.