Alors que les nouvelles mesures prises par l’Algérie vis-à-vis du Maroc n’ont pas aidé à faire baisser le niveau de mercure dans les relations entre Rabat et Alger, voilà que le chef de la diplomation algérienne jette un pavé dans le jardin marocain.
La tension dans les relations entre l’Algérie et le Maroc, deux pays voisins en Afrique du Nord, ne faiblit toujours pas. La décision unilatérale de l’Algérie, de rompre ses relations diplomatiques avec le Maroc, suivie de l’interdiction faite par Alger de l’usage de son espace aérien par tout appareil marocain ont jeté le feu aux poudres.
Si l’escalade était bien vécue, en interne comme à l’international, après ces deux violentes décisions, les observateurs s’attendaient tout de même à voir l’accalmie dans cette région de l’Afrique, avec deux pays qui sont censés s’ignorer. Ce qui n’est pas le cas, car l’Algérie a saisi une nouvelle opportunité pour mettre les pieds dans le plat marocain.
Prenant part aux travaux de la 76ème session de l’Assemblée générale des Nations-Unies, à New York, le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a rencontré le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres qui, selon L’Expression, n’a pas tari d’éloges sur l’Algérie, exprimant sa « satisfaction pour les efforts continus de l’Algérie en faveur de la paix et de la sécurité en Afrique du Nord et dans la région du Sahel ».
Le journal a poursuivi indiquant que Ramtane Lamamra a précisé, sur son compte Twitter, que la rencontre a été axée sur « les efforts de l’Algérie pour promouvoir les solutions pacifiques aux crises en Libye, au Mali et dans la région du Sahel et du Sahara», ajoutant avoir « également passé en revue les défis auxquels est confronté le processus de décolonisation au Sahara Occidental ». Une sortie qui ne va pas plaire au voisin marocain.
Rappelons que le 24 août dernier, l’Algérie, accusant le Maroc d’avoir permis à Israël de l’offenser depuis le royaume, en plus d’avoir pointé Rabat dans le soutien d’organisations classées comme étant terroristes par Alger, notamment le MAK (Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie), avait rompu ses relations diplomatiques avec le voisin.
Moins d’un mois plus tard, notamment le 22 septembre dernier, Alger, « face à la poursuite des provocations marocaines et des pratiques hostiles » avait décidé de la fermeture de son espace aérien aux avions marocains et à tout appareil immatriculé au royaume.
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