Le gouvernement algérien a pointé la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU concernant le renouvellement du mandat de la Mission des Nations-Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara Occidental. Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté, jeudi, une résolution soumise par les Etats-Unis sur le renouvellement du mandat de la MINURSO.
L’Algérie est en colère et elle le fait savoir. Alger a en effet officiellement exprimé son rejet de la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU concernant le renouvellement d’un an du mandat de la MINURSO (Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara Occidental). Dans une déclaration rendue publique, ce dimanche 30 octobre, le ministère algérien des Affaires étrangères «exprime son profond regret quant à l’approche fondamentalement déséquilibrée consacrée par ce texte qui manque cruellement de responsabilité et de lucidité du fait du forcing malencontreux de certains des membres influents dudit Conseil».
Le gouvernement algérien indique qu’il «ne soutiendra pas cette résolution partiale». Selon Alger, «toute démarche qui ignore le droit à l’autodétermination et à l’indépendance du peuple sahraoui sera contre-productive, injuste, dangereuse, et ne fera qu’ajouter un surcroît de tension et d’instabilité dans la région». L’Algérie « exprime sa pleine compréhension des constats et conclusions de la partie sahraouie, et ne soutiendra pas cette résolution partiale qui a pour effet de conforter les prétentions exorbitantes de l’Etat occupant dont elle encourage l’intransigeance et les manœuvres visant à entraver et à pervertir le processus de décolonisation du Sahara Occidental», dit le document.
«Par principe et par solidarité avec le peuple frère du Sahara Occidental, l’Algérie escompte que la communauté internationale ne ménagera aucun effort pour amener le Royaume du Maroc et la République arabe sahraouie démocratique (RASD), en leur qualité d’Etats membres de l’Union Africaine (UA), à mettre en œuvre la décision du Conseil de paix et de sécurité de l’UA adoptée lors de sa réunion au niveau des chefs d’Etat et de gouvernement, le 9 mars 2021, qui demande aux deux pays d’engager des pourparlers directs et francs, sans aucune condition préalable et conformément à l’article 4 de l’Acte constitutif de l’UA», lance Alger.
«L’Algérie attend du nouvel Envoyé personnel du Secrétaire général qu’il inscrive strictement son mandat dans la mise en œuvre de la Résolution 690 (1991) portant le Plan de Règlement accepté par les deux parties au conflit, le Royaume du Maroc et le Front Polisario, et adopté unanimement par le Conseil de sécurité », a poursuivi la diplomatie algérienne.
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