L’accord entre l’Espagne et le Maroc au sujet du Sahara Occidental et qui inclut les villes de Ceuta et Melilla sera débattu au Parlement espagnol, ce mardi. Le soutien de Pedro Sanchez au plan marocain d’autonomie du Sahara est toujours contesté.
La polémique déclenchée par l’accord conclu entre le Maroc et l’Espagne ne faiblit toujours pas, près de trois semaines après. Ce mardi 5 avril, les partis Podemos, ERC et Bildu ont décidé de présenter au Congrès une proposition de loi visant à ratifier les résolutions des Nations Unies sur le Sahara Occidental, appelant à un référendum d’autodétermination. Une prise de position contraire à celle du gouvernement espagnol.
D’ailleurs, Sira Rego, porte-parole fédérale du groupe parlementaire l’Izquierda Unida, interpelle la formation politique du chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, le PSOE (Parti socialiste ouvrier espagnol). La militante de l’IU conseille de saisir la belle « occasion en or » offerte par le Congrès pour faire machine arrière en vue de soutenir le référendum d’autodétermination au Sahara Occidental.
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Appelant à un retour au « bon sens » dont ont toujours fait preuve les dirigeants espagnols, qui, « depuis 46 ans », ont soutenu le référendum d’autodétermination du peuple sahraoui, Sira Rego rappelle que l’Espagne a une responsabilité historique dans ce conflit qui oppose les autorités marocaines au Front Polisario, la branche armée du Sahara Occidental.
Madrid, pour avoir reconnu la marocanité de son ancienne colonie qu’est le Sahara Occidental, a obtenu en contrepartie la garantie de Rabat de respecter l’intégrité territoriale de l’Espagne. Le royaume chérifien, en plus de ne plus tenter la conquête des villes de Ceuta et Melilla, s’engage à mieux lutter contre l’émigration clandestine depuis les côtes marocaines.
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