L’étau se resserre-t-il autour de Brahim Ghali ? Hospitalisé depuis quelques jours en Espagne, pour des raisons de Covid, le leader du Front Polisario fait face à la pression diplomatique du Maroc, mais aussi à une accusation de viol. En effet, Khadijatou Mahdmoud accuse Ghali de l’avoir violée en 2010 et demande à la justice espagnole d’intervenir pour punir son « violeur ».
Même malade, Brahim Ghali aura du mal à trouver le sommeil adéquat. En plus de la pression diplomatique du Maroc sur l’Espagne où il séjourne depuis plus d’une semaine, pour des « raisons humanitaires », le chef du Front Polisario fait également face à une accusation de viol, par une Sahraouie du nom de Khadijatou Mahmoud. « J’ai travaillé, de 2006 à 2010, comme traductrice dans les camps de Tindouf. J’ai été violée par le chef du Polisario », a-t-elle indiqué dans cette vidéo dans laquelle la victime demande justice à l’Espagne.
« Je suis très reconnaissante à ce pays (l’Espagne) qui m’a donné l’opportunité de porter plainte, mais je serais encore plus reconnaissante s’ils l’arrêtaient pour rendre justice », a fait savoir Khadijatou Mahmoud. Plusieurs organisations des droits de l’homme ont appelé à l’arrestation de Brahim Ghali, pour viol, torture et autres crimes tout aussi graves. « Je ne comprends pas comment ils l’ont laissé entrer. J’aurais aimé être le voir arrêté et emprisonné », s’est-elle lamentée.
Le ministère espagnole des Affaires étrangères a ainsi reconnu que son bourreau est arrivé dans un avion médicalisé, affrété par le Président algérien Abdelmadjid Tebboune sous le nom de Mohamed Benbatouche, pour se soigner du Coronavirus, dans un hôpital de Logroño.
À rappeler que le chef du Front Polisario, Brahim Ghali, et un certain nombre de dirigeants du Front Polisario sont poursuivis pour d’autres affaires liées à la détention, à la torture et aux disparitions forcées. En 2006, Brahim Ghali avait reçu une convocation de la justice espagnole devant laquelle il ne s’est pas présenté.