Le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, exhorte le Maroc et le Front Polisario à accepter le prochain candidat au poste d’Envoyé spécial de l’ONU. « Il est absolument essentiel d’avoir un Envoyé spécial pour relancer le dialogue politique sur le Sahara Occidental », a-t-il déclaré, lors d’une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, à l’occasion d’une visite à Madrid.
La question du Sahara Occidental est toujours sans réponse, même si les États-Unis reconnaissent la marocanité de ce territoire de 266 000 km2. Le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a invité, vendredi, le Maroc et le Front Polisario à accepter le prochain candidat au poste d’envoyé spécial au Sahara. Ce consensus favorisera, dit-il, « la reprise du dialogue politique sur le Sahara occidental ».
En l’absence d’accord entre les deux parties, le poste est vacant depuis la démission, en mai 2019, officiellement pour raisons de santé, du dernier titulaire, l’ex-Président allemand Horst Kohler. « La difficulté, c’est que nous avons déjà proposé 13 noms, et jusqu’à présent, nous n’avons pas obtenu le consensus des parties », a-t-il déploré, lançant un appel aux deux parties.
Dans ce sens, Antonio Guterres a invité le Maroc et le Front du Polisario « à réserver un bon accueil au prochain candidat, parce qu’il est absolument essentiel de relancer le dialogue politique, pour faire face également à toutes les frustrations qui existent dans une crise qui, pour l’instant, n’a pas d’issue ». D’après les sources diplomatiques à l’ONU, le 13ème candidat rejeté par les deux parties serait Staffan de Mistura. L’ancien envoyé spécial de l’ONU pour le conflit en Syrie avait été accepté par le Polisario, mais s’est heurté au refus de Rabat, ont indiqué les mêmes sources.