C’est à croire que c’est une grande conspiration qui se prépare, ce mercredi, contre le royaume du Maroc, dans un contexte tendu avec le voisin algérien, qui prendra part à un débat sur les causes profondes et les responsabilités dans la « violation de la souveraineté permanente du peuple sahraoui sur les ressources naturelles ».
Un débat, organisé demain mercredi, par visioconférence, sur le thème « violation de la souveraineté permanente du peuple sahraoui sur les ressources naturelles, causes profondes et responsabilité » semble prendre des allures de conspiration, compte tenu notamment du contexte. Il voit le jour au moment où la tension entre le Maroc et l’Algérie est au plus haut, avec la décision d’Alger de rompre les relations diplomatiques avec le royaume.
Prendront part à cette « visioconférence de haut niveau », prévue en marge de la 48ème session du Conseil des droits de l’Homme, l’Afrique du Sud, l’Algérie, l’Angola, le Botswana, Cuba, le Kenya, le Mozambique, la Namibie, le Nicaragua, l’Ouganda, la Tanzanie, le Timor, le Venezuela et le Zimbabwe. Naturellement, le Maroc ne prendra pas part à cette rencontre de haut niveau, le royaume n’ayant pas été convié.
Comme intervenants à ce débat qui a pour modérateur Gianfranco Fattorini de l’Association Américaine de Juristes, il y a Juan Soroeta, Professeur de Droit international à l’Université du Pays Basque, Hamza Hdj Cherif, Docteur en Droit public à l’Université de Bordeaux en France, Me Gilles Devers, Avocat (représentant légal du Front Polisario devant la Cour de Justice de l’Union Européenne), Oubi Bouchraya, ministre pour l’Europe de la République Arabe Sahraouie Démocratique.
L’allure de cette rencontre virtuelle, dans un contexte de relations particulièrement tendues entre le Maroc et l’Algérie, avec la décision notamment d’Alger de rompre ses relations diplomatiques avec Rabat, ne peut être perçu que comme une conspiration, que le royaume ne manquera pas d’imputer au voisin. Tout ce qui se fait sans le Maroc pouvant être considéré comme se faisant contre le royaume chérifien.
A noter que les deux pays voisins en Afrique du Nord ne manquent pas de se pointer mutuellement dans l’escalade actuelle. L’Algérie reprochant au Maroc d’autoriser à Israël des attaques à son encontre. La tension entre Alger et Rabat est montée à son sommet après la sortie du représentant permanent du royaume du Maroc auprès des Nations Unies, Omar Hilale, qui, en réponse au soutien algérien au Front Polisario, avait dénoncé la situation en Algérie du « vaillant peuple kabyle », qu’Alger considère comme une organisation terroriste.
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