Le conflit autour du Sahara Occidental est-il sur le point de trouver un dénouement ? Après des mois de publication de communiqués célébrant des « victoires imaginaires » sur les Forces armées royales marocaines, le Polisario vient de changer son fusil d’épaule. Un de ses bras médiatiques avance que le Front se prépare à conclure « un nouvel accord de cessez-le-feu » avec le royaume chérifien.
Le Polisario se prépare à conclure « un nouvel accord de cessez-le-feu » avec le Maroc, après une situation très tendue autour d’un conflit pour le Sahara Occidental. Une question qui sera même au « menu de la réunion du 9 mars du Conseil paix et sécurité de l’Union Africaine », indique le site Sumoudsh. La télévision publique algérienne a également relayé cette surprenante information.
En effet, le programme du CPS (Conseil paix et sécurité) a inscrit sur son ordre du jour de mardi prochain une rencontre au niveau des chefs d’Etat à l’initiative du Kenya, qui assure la présidence tournante durant ce mois, consacrée à une « discussion sur la paix durable en Afrique, sur le changement climatique et ses effets sur la paix et la sécurité sur le continent, et le suivi de la mise en œuvre du paragraphe 15 de la décision visant à « faire taire les armes» du 14e sommet extraordinaire de l’UA de décembre », lit-on dans le communiqué du CPS.
En revanche, la question du Sahara Occidental n’est pas explicitement mentionnée au menu de la réunion de l’instance africaine. Sans oublier que le Maroc a toujours insisté sur le leadership des Nations Unies dans le processus du règlement de ce dossier du Sahara. Et même lorsque Rabat a accepté la création de la « troïka africaine », lors du sommet de juillet 2018 en Mauritanie, c’était selon ses conditions dont la principale était la mise à l’écart du CPS de l’examen du différend régional. Mais, il est difficile de se convaincre que le Maroc a subitement mis de côté toutes ces exigences pour négocier avec le Polisario, et de surcroît au sein du CPS, les modalités d’un nouvel accord de cessez-le-feu. Pour rappel, celui du 26 septembre 1991 a été conclu sous l’égide des Nations Unies.
Par ailleurs, l’épilogue de cette histoire a été signé par le « ministre des Affaires étrangères » du Polisario qui vient de démentir les « informations » de la télévision publique algérienne et certains médias de son mouvement. « Il n’y a pas de contact, ni directs ni indirects » entre le Front et le Maroc au sujet de la conclusion d’un nouvel accord de cessez-le-feu », a-t-il précisé dans des déclarations à l’agence de presse du Polisario.
Ce court-circuit dans la communication entre Alger et Tindouf est révélateur du climat qui règne entre le Polisario et son soutien algérien, qui, depuis un certain moment, ne cesse de jeter des pavés dans le jardin du voisin marocain.