La Russie vient à son tour de franchir la ligne rouge dressée par le Maroc, en ne reconnaissant pas la souveraineté du royaume chérifien sur le Sahara Occidental, comme l’a fait savoir la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova.
Le Maroc va-t-il ouvrir un autre front avec un pays européen en lien avec la question du Sahara Occidental ? C’est en tout cas une forte probabilité, compte tenu des nouveaux développements. En effet, la question a été soulevée, hier jeudi, lors du point de presse de la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, qui a écarté toute reconnaissance de la marocanité du le Sahara Occidental de la part de la Russie.
« Nous avons déjà commenté cette décision de l’administration américaine. Nous parlons de la déclaration du ministère russe des Affaires étrangères, en date du 12 décembre 2020. Nous avons considéré la décision de l’administration américaine comme portant atteinte au cadre juridique international généralement reconnu pour le règlement du dossier du Sahara Occidental, qui prévoit la détermination du statut final de ce territoire par le biais d’un référendum sous les auspices de l’ONU. Je ne peux que réaffirmer cette approche. C’est pertinent », a-t-elle indiqué
Et la porte-parole d’ajouter que « la position officielle » de son pays « sur ce problème de longue date, reste inchangée (…) Nous pensons également que la reprise des négociations directes entre le Maroc et le Front Polisario avec la médiation de l’ONU contribuerait à débloquer le processus de paix. Par ailleurs, il faut enfin nommer un nouvel envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara Occidental. Il est nécessaire de compléter ce processus, en nommant un spécialiste à ce poste ».
Les mois prochains seront décisifs pour le Maroc, d’autant qu’en octobre le Conseil de sécurité devra adopter une nouvelle résolution devant prolonger le mandat de la MINURSO pour des mois supplémentaires. Une période durant laquelle plusieurs acteurs internationaux pourraient sortir de la « zone grise ». Pour le moment, c’est la Russie qui vient de franchir une ligne rouge établie par le royaume, s’agissant la question du Sahara Occidental.