Le Maroc a catégoriquement nié l’existence de négociations directes entre Rabat et le Front Polisario s’agissant du Sahara Occidental.
Soulignant que le fait d’évoquer de telles allégations reflète « une tentative désespérée visant à dissimuler les échecs accumulés par le Polisario », le ministre délégué chargé des relations avec le Parlement et la Société civile, par ailleurs porte-parole du gouvernement du Maroc, Mustapha El Khalfi, a catégoriquement nié, ce jeudi 8 février 2018 à Rabat, l’existence de négociations directes entre le Maroc et le Front Polisario sur la question du Sahara Occidental.
Au cours du point de presse tenu à l’issue de la réunion hebdomadaire du Conseil de gouvernement, Mustapha El Khalfi a été on ne peut plus clair : « Il n’y a absolument pas de négociations directes et rien n’est programmé dans ce sens », soulignant que les parties qui véhiculent ce genre de questions tentent désespérément de dissimuler les échecs successifs essuyés par le Front Polisario, dernièrement, sur tous les plans.
Cette sortie de M. Khalfi vient couper court aux rumeurs qui circulent et qui font état de probables négociations entre le royaume et les séparatistes du Polisario. Dans une déclarations à Le Site info, un agent du ministère marocain des Affaires étrangères a indiqué que la tutelle n’a nulle connaissance de négociations, ni directes, ni indirectes entre le Maroc et le Polisario.
Revenant sur la délégation sahraouie reçue le 25 janvier à Berlin par le nouvel envoyé spécial de l’ONU, Horst Koehler, qui a « entamé des discussions séparées » avec le Polisario et Rabat, Mohamed Salem Ould Salek, ministre des Affaires étrangères de la République arabe sahraouie et démocratique (RASD), avait indiqué qu’il s’agissait d’une « nouvelle phase de discussions destinées à préparer une nouvelle phase de négociations directes ».
Alors que le Polisario et Rabat n’avaient plus négocié directement depuis l’échec, en 2012, d’un cycle de cinq ans de pourparlers. le diplomate avait précisé que la République arabe sahraouie et démocratique était « prête à entrer en négociations directes avec le royaume du Maroc pour faire la paix ».
Rappelons que le 25 janvier dernier, le Maroc avait annoncé qu’une délégation du royaume chérifien rencontrerait également Horst Koehler à une date non précisée.