Safiya Hussaini Tungar-Tudu n’a pas de chance. Elle vit au Nord du Nigeria, dans l’Etat de Sokoto. Un Etat, qui comme d’autres malheureusement, a adopté la charia.
Safiya Hussaini Tungar-Tudu n’a pas de chance. Elle sera bientôt l’une des martyres ordinaires de l’application sanguinaire, haineuse et barbare de la charia observée dans plusieurs Etats du Nord du Nigeria. Elle a été condamnée la semaine dernière par le tribunal islamique de l’Etat de Sokoto pour avoir eu des rapports prénuptiaux, un délit puni par la loi islamique.
Safiya Hussaini Tungar-Tudu est enceinte. Pourtant, cela n’a pas empêché le tribunal islamique de la condamner à mort par jet de pierres. Adultère = lapidation. L’équation est simple. Mais le meurtre – monstrueux car institutionnalisé – sera double. On va assassiner Safiya Hussaini Tungar-Tudu deux fois.
La jeune femme a jusqu’au 8 novembre pour faire appel. Alors qu’elle croupit en prison, l’homme qui l’a mise enceinte vient d’être relaxé par le même tribunal. Il échappe à la condamnation par » manque de preuves « . Le ventre de Safiya n’est sans doute pas assez rond…
En France, le ministère des Affaires étrangères s’est dit » préoccupé » par cette » affaire » et a appelé » les autorités nigérianes compétentes à renoncer à l’exécution de cette sentence et à faire preuve de clémence « . Safiya Hussaini Tungar-Tudu n’a pas de chance.