Auteur-compositeur-interprète, danseur, producteur de musique, multi-instrumentiste et acteur marocain, Saad Lamjarred, est dans de beaux draps. Dans un arrêt daté du 2 mars 2021, « la chambre de l’instruction de la Cour d’appel de Paris a ordonné, conformément aux réquisitions du parquet général, le renvoi de Saad Lamjarred devant la cour d’assises pour viol aggravé et violence aggravée », indique le site d’information français Le Parisien.
L’artiste marocain Saad Lamjarred (35 ans), adulé au Maroc, est accusé d’avoir abusé d’une jeune femme de 21 ans dans un hôtel parisien en 2016. Mardi, la Cour d’appel de Paris, en France, a décidé de renvoyer l’affaire aux assises. Elle considère qu’il existe « des charges suffisantes contre le chanteur marocain, accusé d’avoir commis, le 26 octobre 2016, à Paris, ce crime et ce délit, ivre et sous l’emprise de la coke, sur Laura P, alors âgée de 21 ans ». Il encourt alors 20 ans de réclusion.
Saad Lamjarred a toujours nié les faits. En 2019, le juge en charge de l’affaire avait « requalifié les faits en agression sexuelle aggravée, relevant du tribunal correctionnel » étant donné qu’il n’y avait pas d’ADN du suspect sur la culotte de la victime. Selon la même source, « Laura P » et Saad Lamjarred se sont rencontrés dans une boite de nuit parisienne. Ils se sont alors retrouvés à l’hôtel Mariott et leur rencontre a pris fin quand la victime a fini par quitter la chambre « apeurée et portant des traces de coups ».
La Cour d’appel de Paris a noté que les déclarations du chanteur marocain étaient « évolutives et qu’il a fini par avouer qu’ils se sont embrassés, qu’elle l’a aidé à se dévêtir, déduisant alors qu’elle désirait avoir une relation sexuelle ». Selon ses propos, elle a « brusquement changé de comportement, le repoussant et le griffant au cou. L’artiste dit l’avoir frappée au visage par peur ».
Cependant, la plaignante a gardé des déclarations « constantes » en disant qu’elle avait « refusé d’aller plus loin » qu’un baiser. Une décision qui aurait « déclenché la violence du chanteur et des pénétrations forcées » qui ont été « corroborées par l’examen gynécologique ». L’avocat de « Laura P » a même affirmé que Saad Lamjarred a « cherché, en pure perte, à dédommager la victime avec un bracelet et 150 euros (97 531 FCFA) ». Une affaire qui secoue le Maroc et sa diaspora, notamment celle vivant en France.
A lire : Maroc : Saad Lamjarred mis en examen en France
