Le tribunal de Ngororero, dans la province de l’Ouest, a condamné à cinq ans de prison, six anciens élèves de l’école ESECOM Rucaco TVET, impliqués dans les actes de destruction de biens de leur école, en juillet 2021.
Six anciens élèves de l’école ESECOM Rucaco TVET écopent de cinq ans de prison et d’une amende de 5 millions de francs rwandais chacun. Le tribunal de Ngororero, dans la province de l’Ouest, reproche à ces anciens élèves, dont l’âge varie entre 18 et 25 ans, d’avoir commis des actes de vandalisme contre leur école. Les faits remontent à juillet 2021, à la fin des examens nationaux. Des images circulaient sur la Toile montrant un groupe d’élèves qui exhibent leur euphorie, après les épreuves sanctionnant la fin du cycle secondaire. Au cours de leurs célébrations, certains de ces élevés avaient brulés leurs cahiers et déchirés leurs uniformes, alors que d’autres en ont profité pour détruire vitres, clôtures et autres biens de leur école.
Une condamnation qui s’appuie sur le Code pénale
Après ces écarts de comportements, le bureau rwandais d’investigation (RBI) avait arrêté les présumes auteurs, indiquant qu’il se sont livrés à « ces actes suite à l’ivresse ». D’après les autorités judiciaires rwandaises, la condamnation de ces élèves s’appuie sur l’article 186 du Code pénal fixant la peine d’emprisonnement d’au moins trois ans mais d’au plus cinq ans et d’une amende d’au moins 3 millions de Rwf mais d’au plus 5 millions de Frw pour « atteinte intentionnelle aux biens publics ». A en croire les médias sur place, les parents des condamnés ont plaidé « pour la réduction de la condamnation », tout en promettant de prendre en charge les dommages causés par leurs enfants, mais leur demande a été rejetée par la justice.
La condamnation de ces six élèves à cinq ans de prison pourrait relancer le débat sur le fonctionnement de la justice rwandaise. Pour rappel en janvier 2021, les pays membres des Nations Unies avaient émis des critiques sur le bilan des droits humains au Rwanda, lors de l’Examen périodique universel (EPU). Parmi les critiques figurait également le mode de fonctionnement de l’appareil judiciaire rwandais.