Depuis l’année 2019, le Rwanda et l’Ouganda vivent à couteaux tirés. A la base, le régime de Paul Kagame accuse Kampala d’enlèvements de ses citoyens et de soutien aux mouvements rebelles pour renverser le gouvernement en place. De son côté, le régime Museveni accuse son voisin d’avoir espionné certains membres de son gouvernement. Un conflit qui fragilise le processus de paix et l’élan du système économique de la région d’Afrique de l’Est.
Après les alertes du gouvernement rwandais par l’entremise de son ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Vincent Biruta, qui criait « au manque de bonne volonté de la part de l’Ouganda », le régime Museveni a libéré 12 prisonniers rwandais, dans la matinée du 7 juillet. Les sources sur place rapportent que les citoyens rwandais libérés ont été conduits à la frontière de Kagitumba, du coté rwandais, où ils ont été accueillis par les éléments de la migration. Après leur accueil, ces Rwandais indiquent avoir subi des actes de torture et autres formes de violations des droits de l’Homme pour qu’ils admettent qu’ils espionnaient le gouvernement en place.
Au début du mois de juin dernier, l’Ouganda a libéré 130 autres détenus rwandais qui croupissaient en prison dans ce pays. Cette nouvelle libération vient apporter un nouveau souffle dans la résolution du conflit entre les deux pays. Dans la foulée, les sources proches de deux régimes laissent entendre que les modalités pour l’ouverture des frontières et la reprise du commerce transfrontalier seront les prochaines étapes des pourparlers sur la résolution de leur conflit.
Pour rappel, en août 2019, sous la facilitation des Présidents angolais Joao Lourenço et congolais Felix Tshisekedi, les chefs d’Etat rwandais Paul Kagame et ougandais Yoweri Museveni se sont engagés à œuvrer pour la reprise de la coopération économique, le respect mutuel de la souveraineté et à l’intégration régionale.
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