Depuis le 14 mars dernier, le Rwanda fait face à la pandémie du Coronavirus. Avec un cumul de 3 089 cas, dont 200 nouveaux cas confirmés, en date du 23 août, les autorités sanitaires de ce pays attribuent cette flambée au relâchement des mesures barrières.
Entre relâchement des mesures barrières et renforcement de la riposte, le Rwanda alerte sur le « risque de basculer dans le rouge ». Un cri d’alarme lancé par le Centre Biomédical du Rwanda au cours d’un échange avec les médias de la place, après l’annonce de 200 nouveaux cas confirmés du Coronavirus, en date du 23 août.
Selon le Dr Sabin Nsanzimana, Directeur général de ce centre, le non-respect des mesures barrières à Kigali, la capitale du pays ainsi que l’ouverture de nouveaux laboratoires à Musanze, dans la partie Nord du pays sont à la base de la hausse des contaminations. « En un jour, les contaminations au Covid-19 ont doublé, passant de 109 la veille, à 200 patients hier. C’est le résultat d’une identification des contaminations dans les deux grands marchés fermés et les autres marchés de la ville de Kigali. Bien plus, l’ouverture de deux nouveaux laboratoires de test du Covid-19 à Musanze et Kibagabaga ont permis de tester plus de mille échantillons supplémentaires par rapport aux cinq mille que nous testions chaque jour. A cela s’ajoute un autre mode de test rapide qui donne les résultats en 30 minutes », a-t-il déclaré à Rwanda News Agency.
« C’est grâce à une bonne prévention que nous pouvons vaincre le fléau »
Dans sa communication, M. Nsanzimana est revenu sur les stratégies que la riposte compte mettre en œuvre pour faire face à cette hausse des contaminations. « Le pays est maintenant dans la couleur jaune. Il risque de basculer dans le rouge. L’alerte nous convie à rabaisser les contaminations en remettant rigoureusement en œuvre les stratégies de lutte. Ces efforts doivent être collectifs contre la pandémie. C’est grâce à une bonne prévention que nous pouvons vaincre le fléau. C’est à ce prix que nous pouvons éteindre le feu qui s’allume. Et nous en avons la capacité », a-t-il renchérit.
Le Directeur général du Centre Biomédical du Rwanda a en outre précisé que « si les chiffres sont toujours en hausse, les cas graves vont augmenter aussi. Les patients à faible immunité, porteurs d’autres maladies, risquent de sombrer dans cette situation. Et les décès augmenteront aussi. Actuellement, les patients sont devenus nombreux. Nous avons adopté le système des soins à domicile pour les patients ne présentant pas de symptômes graves, jusqu’à la guérison, rapide par ailleurs. Ceci nous permettra de réduire le coût de l’hospitalisation, surtout que tous les patients étaient nourris dans les hôpitaux ».