Une journaliste rwandaise, Agnès Uwimana Nkusi, a été libérée mercredi après quatre ans passés derrière les barreaux. Arrêté en 2010, elle avait été condamnée pour « insulte » au Président et négation du génocide de 1994. Elle a déclaré ne rien regretter.
La journaliste rwandaise, Agnès Uwimana Nkusi, rédactrice du quotidien Umurabyo, a été libérée après quatre ans de prison. Elle avait été condamnée pour avoir notamment critiqué le président de la République, Paul Kagamé, dans ses articles. « Je suis très heureuse de sortir de prison et je vais poursuivre ma carrière », a-t-elle dit aux journalistes.
« Je n’ai pas de regrets »
Arrêté en 2010, elle est condamnée l’année d’après à 17 ans de prison. Sa peine est rabaissée en 2012 à 4 ans de prison quand la Cour suprême l’innocente des accusations de négation de génocide et de propagande de divisions ethniques, rapporte l’AFP.
« Je suis très heureuse de sortir de prison et je vais poursuivre ma carrière », a déclaré Agnès Uwimana Nkusi, qui poursuit : « je n’ai pas peur de ces quatre années de condamnation. (…) Je n’ai pas de regrets, je suis décidée à faire mon travail jusqu’à ma mort ». Elle a affirmé qu’elle continuerait à critiquer le gouvernement dans ses articles.
Le Rwanda occupe la 162e sur 180 pays, selon le classement 2014 de l’ONG Reporter sans frontières (RSF) sur la liberté de la presse.