Un imam rwandais, soupçonné de recruter des jeunes pour l’organisation de l’Etat islamique, a été abattu par la police rwandaise.
L’organisation de l’Etat islamique s’intéresserait-elle aux Rwandais ? Tout porte à le croire, d’autant qu’un imam rwandais, du nom de Muhammad Mugemangango, adjoint de la mosquée du quartier de Kimiromko, à Kigali, soupçonné de recruter des jeunes pour qu’ils rejoignent les rangs du groupe armé, qui contrôle des pans entiers de territoire en Irak et en Syrie, a été abattu samedi alors qu’il tentait de s’échapper après avoir été arrêté, a indiqué la police rwandaise. « C’est la première affaire de recrutement présumé au Rwanda de djihadistes pour la Syrie », a déclaré, ce lundi 25 janvier 2015, le porte-parole de la police, Celestin Twahirwa.
Muhammad Mugemangango avait été placé en garde à vue « sur des soupçons d’implication dans des activités terroristes », a expliqué la police, dans un communiqué. De retour d’une perquisition de son domicile où il avait accompagné les policiers, « il a sauté du véhicule, essuyant immédiatement des tirs de la police qui ont provoqué sa mort », selon le communiqué de la police, qui précise que Muhammad Mugemangango a été accusé « d’orienter les jeunes vers le djihad et de les recruter pour qu’ils rejoignent l’Etat islamique en Syrie ».
La police rwandaise assure également avoir « détecté la formation de réseaux terroristes au Rwanda, grâce à des renseignements fournis par la population. Nous ferons de notre mieux pour démasquer les réseaux et les traiter conformément à la loi », indique-t-elle dans son communiqué. Pour le moment, le porte-parole de la police a indiqué ne « pas avoir connaissance de cas confirmés de Rwandais s’étant rendus en Syrie », soulignant que c’est « c’est un problème nouveau ». L’enquête se poursuit pour élucider cette affaire.