En réponse à la demande de libération conditionnelle de Davis Manzi, accusé de fraude massive, le tribunal de Kigali maintient sa détention, soulignant la gravité des charges.
Le 28 août 2024, le tribunal de Kigali a rejeté la demande de libération conditionnelle de Manzi, marquant un tournant décisif dans cette affaire qui a ébranlé la confiance des investisseurs au Rwanda. Accusé d’avoir escroqué plus de 500 personnes pour un montant proche de 10 millions de dollars par le biais de son entreprise, Billion Traders FX, Manzi doit maintenant faire face à des accusations graves alors que ses victimes espèrent un remboursement.
Une requête de libération conditionnelle refusée
Le tribunal de première instance de Gasabo a décidé de maintenir Davis Manzi en détention provisoire, malgré la demande de libération conditionnelle présentée par ses avocats. Selon le tribunal, les accusations de fraude, blanchiment d’argent et opérations de change illégales sont suffisamment sérieuses pour justifier cette décision. La demande de libération conditionnelle de Manzi a été jugée prématurée, étant donné la gravité des charges et l’ampleur des investissements envolés.
Des accusations accablantes et une enquête en cours
Davis Manzi est accusé d’avoir trompé ses investisseurs avec des promesses de rendements exorbitants par le biais de son entreprise en ligne, Billion Traders FX. Les procureurs affirment que Manzi a opéré sans les autorisations nécessaires de la Banque Nationale du Rwanda (BNR) et de l’Autorité des Marchés des Capitaux (CMA), ce qui aurait permis à l’entreprise de fonctionner illégalement. Bien que Manzi ait tenté de justifier ses actions en déclarant l’absence de régulations claires à l’époque, les autorités ont affirmé qu’il avait promis des bénéfices irréalistes et non fondés.
Des victimes en attente de remboursement
Le rejet de la demande de libération conditionnelle est également motivé par le souci de protéger les investisseurs, dont beaucoup attendent encore d’être remboursés. Près d’une centaine d’investisseurs se sont portés parties civiles et ont exprimé leur frustration quant à l’absence de remboursement. Parmi eux, un investisseur a témoigné anonymement, expliquant comment il a perdu une somme importante après avoir été convaincu de réinvestir dans le système frauduleux de Manzi.
Une réaction des autorités et des victimes
L’Autorité des marchés financiers rwandais, suite à cette affaire, a renforcé les régulations sur le commerce des devises étrangères pour protéger les investisseurs et garantir la transparence. Cette décision a été saluée par les victimes qui espèrent désormais que des mesures efficaces seront mises en place pour éviter de futures escroqueries. Les autorités continuent d’examiner les aspects financiers et légaux de l’affaire pour déterminer les mesures appropriées à prendre contre Manzi.