Jeannette Kagame, l’épouse du chef de l’Etat rwandais, Paul Kagame, dénonce les abus sexuels sur les enfants. A l’occasion de la célébration de la journée internationale de la fille, ce 12 octobre, la Première dame du Rwanda a lancé une campagne visant à mettre fin à ces pratiques qui entravent l’épanouissement des enfants.
Dans sa communication, Jeannette Kagame a plaidé pour l’ouverture de procédures judiciaires contre les auteurs de ces abus et la réparation des victimes. « Nous ne pouvons pas célébrer cette journée et faire comme si nous n’étions pas conscients des abus sexuels sur les enfants. Nous devons penser à des mesures pour assurer que les personnes reconnues coupables d’abus sexuels sur des enfants soient traduites en justice », a-t-elle dit.
Une remise en question !
La Première dame ne s’est pas arrêtée à la dénonciation. Sur un ton clair, Jeannette Kagame a encouragé à la réflexion sur cette épineuse question. « Nous devrions nous demander si cela continue comme ça, où allons-nous en tant que pays. Parfois, nous sommes surpris par ce qu’un être humain peut faire, et notre esprit ne peut même pas comprendre le fait qu’un parent ou un enseignant peut maltraiter un enfant », a-t-elle ajouté.
Tout en reconnaissant les efforts du gouvernement rwandais dans la lutte contre les abus sexuels sur les enfants, la Première dame s’inquiète contre la persistance de ces pratiques dans ce pays. « Quand nous regardons tous les efforts qui ont été investis jusqu’à présent, cela soulève la question de savoir pourquoi les enfants subissent encore des abus sexuels. Les lois sont en place, que manque-t-il ? Est-ce le manque d’informations », se questionne la Première dame, chargeant indirectement le régime de son époux, Paul Kagame.
Notons que depuis des décennies, le Rwanda est le théâtre des violences sexuelles. Nombreuses organisations internationales, dont, Mémoire traumatisant et Victimologie et Amnesty International, estiment que les enfants et les femmes sont les premières victimes de ces abus sexuels liés généralement au Génocide de 1994.