Le maire de Bordeaux Alain Juppé, a, une fois de plus, été interpellé par un collectif citoyen sur son action pendant le génocide rwandais en 1994. L’ancien patron de la diplomatie française a tenté d’apporter la lumière sur sa position politique lors de l’opération Turquoise.
Le maire de Bordeaux Alain Juppé, a, une fois de plus, été interpellé par un collectif citoyen sur son action pendant le génocide rwandais en 1994. L’ancien patron de la diplomatie française a tenté d’apporter la lumière sur sa position politique lors de l’opération Turquoise.
Rwanda, bientôt 20 ans que 800 000 personnes, principalement des tutsi, ont été massacrées d’avril à juillet 1994. Et, dans une lettre ouverte, une trentaine de signataires, dont le journaliste Patrick de Saint-Exupéry, l’écrivain sénégalais Boubacar Boris Diop ou le président du Collectif des parties civiles pour le Rwanda (CPCR), Alain Gauthier, veulent avoir l’éclairage ‘Alain Juppé, ancien ministre des Affaires étrangères (1993-1995) sous l’ère Edouard Balladur, pendant le génocide rwandais.
Les signataires d’une lettre et une pétition pour faire lever le secret-défense sur le rôle de la France au Rwanda demandent ainsi à Alain Juppé s’il « ose encore laisser entendre qu’en 1994, plusieurs génocides étaient commis au Rwanda ? (…) Continuez-vous à prétendre contre l’évidence des faits, que l’État français s’est opposé à la passivité de l’ONU devant le génocide des Tutsi ? Et que l’opération Turquoise n’était qu’une opération humanitaire, dont le but était de lutter contre ce génocide ? ».
Pour sa part, Alain Juppé a soutenu, ce vendredi, dans une réponse à cette lettre, avoir lui-même « dénoncé solennellement le génocide dont des centaines de milliers de tutsi étaient victimes. J’ai été le premier responsable politique français à le faire devant le Conseil des ministres de l’Union européenne d’abord puis à l’Assemblée nationale le 18 mai 1994 (…). La France avait lancé l’opération Turquoise face à l’inaction internationale, opération qui a permis de sauver des centaines de milliers de vie ».
Selon RFI, Juppé qui a exprimé son admiration et sa reconnaissance pour les soldats et diplomates qui ont permis à la France de sauver l’honneur, a dénoncé l’opération de falsification historique dont la France est régulièrement la cible depuis 20 ans.