Rwanda face au virus de Marburg : une course contre la montre après six décès mystérieux


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Virus de Marburg
Virus de Marburg généré par IA

Le Rwanda est en alerte après six décès mystérieux liés à la fièvre hémorragique de Marburg, entraînant une course contre la montre pour contenir l’épidémie.

Ces six personnes, principalement des professionnels de santé, sont décédé suite à une épidémie de la fièvre hémorragique de Marburg, un virus souvent comparé à Ebola. Samedi 28 septembre 2024, les autorités sanitaires du pays ont confirmé ces décès ainsi que 20 autres personnes actuellement en traitement. Alors que les efforts pour endiguer la propagation du virus s’intensifient, la population est appelée à la vigilance face à ce fléau aux conséquences souvent fatales.

Le virus de Marburg, un tueur silencieux

Le virus de Marburg, qui appartient à la même famille que celui d’Ebola, est responsable d’une fièvre hémorragique virale extrêmement mortelle, avec un taux de létalité pouvant atteindre 88 %. Découvert pour la première fois en 1967 dans un laboratoire allemand, après que des employés ont été contaminés par des singes infectés provenant d’Ouganda, il a depuis fait plusieurs réapparitions en Afrique. En 2023, la République démocratique du Congo a été l’un des derniers pays touchés par cette épidémie. Aujourd’hui, c’est le Rwanda qui doit faire face à cette menace.

Les professionnels de santé, premières victimes

La majorité des victimes du virus de Marburg au Rwanda sont des professionnels de santé, selon le ministre de la Santé, Sabin Nsanzimana. Parmi les 20 personnes actuellement sous traitement, plusieurs travaillent dans les services de soins intensifs, exposés de manière directe aux malades. Ce constat tragique souligne les risques que courent les soignants dans leur lutte contre cette maladie virale. Les autorités mettent tout en œuvre pour retrouver les personnes ayant été en contact avec les cas identifiés afin de limiter la propagation du virus.

Les personnes infectées par le virus de Marburg présentent des symptômes sévères, incluant de violents maux de tête, des vomissements, des douleurs musculaires et des maux d’estomac. Le virus se transmet par contact direct avec les fluides corporels des personnes contaminées, ce qui rend son contrôle difficile, notamment dans les milieux hospitaliers. Les chauves-souris frugivores, réservoir naturel du virus, sont également suspectées d’être à l’origine de la propagation initiale.

Une riposte internationale attendue

Face à cette épidémie, le directeur de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le Dr. Tedros Adhanom Ghebreyesus, a promis un soutien total au Rwanda pour freiner la progression du virus. Des efforts coordonnés avec les partenaires internationaux sont en cours pour contenir l’épidémie et apporter une réponse rapide et efficace. L’objectif principal est d’empêcher que la situation ne devienne incontrôlable, comme ce fut le cas lors de précédentes épidémies d’Ebola en Afrique.

Le gouvernement rwandais exhorte la population à la vigilance et à suivre scrupuleusement les consignes de sécurité sanitaire. Le ministre Nsanzimana a rappelé que la sensibilisation et la coopération de tous sont essentielles pour freiner la propagation du virus. Des campagnes d’information et des mesures de prévention sont mises en place pour réduire les risques de contamination, en particulier parmi les professionnels de santé.

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