Les témoignages de trois officiers français sont attendus début 2007 devant le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) basé à Arusha, en video- conférence. Ils ont été sollicités par la défense de l’ancien chef des opérations militaires à l’état-major de l’ex-FAR, le général de Brigade Gratien Kabiligi, accusé de génocide.
D’après une ordonnance du tribunal rendue publique la semaine dernière, le ministère français de la Défense s’est catégoriquement opposé au déplacement des témoins militaires au siège du tribunal en Tanzanie, pour des raisons de sécurité.
Il est prévu que ces officiers désignés par les pseudonymes SX-1, VIP-1 et TT-02, déposeront dans le procès dit « Militaires I » au cours de la prochaine session qui devra s’ouvrir le 15 janvier prochain, en vidéo-conférence. Selon la même ordonnance, les trois Français déposeront entièrement à huis clos, en présence d’un représentant du gouvernement français qui pourra, pour des raisons de sécurité nationale, demander que le témoin ne réponde pas à une question éventuellement qualifiée de tendancieuse.
Ils serviront la défense du général de Brigade Kabiligi
Ils ont été sollicités par la défense de l’ancien chef des opérations militaires à l’état-major de l’armée au sein des ex- Forces armées rwandaises (ex-FAR), le général de Brigade Gratien Kabiligi accusé de génocide et d’autres crimes contre l’humanité et de crimes de guerre perpétrés au Rwanda en 1994. Un autre officier français avait déposé dans les mêmes conditions depuis La Haye (Pays-Bas) au début du mois. Il s’agissait du premier militaire français à témoigner devant le TPIR, dont la première audience remonte en janvier 1997.
Le général Kabiligi est jugé avec trois autres officiers, dont l’ex-directeur de Cabinet au ministère de la Défense, le colonel Théoneste Bagosora, accusé d’être le « cerveau » de ces tragédies.Le TPIR a prononcé à ce jour 27 condamnations et 5 acquittements.