Alors que les médiations se multiplient pour tenter de désamorcer la tension entre les deux voisins en Afrique du Nord, notamment le Maroc et l’Algérie, Alger, qui, de façon unilatérale, a décidé de rompre les relations diplomatiques avec Rabat, durcit le ton.
L’Algérie ne compte pas lever le pied quant à sa décision prise de rompre les relations diplomatiques avec le Maroc. Selon le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, « penser à toute initiative, quelle qu’en soit la nature, est considéré comme réducteur et superficiel, et ne réalise pas, mais ignore l’entière responsabilité du Maroc dans la détérioration chronique des relations bilatérales ».
« La décision de rompre les relations diplomatiques ne fait pas l’objet de discussion ou de délibération en tant que décision souveraine, définitive et irréversible », a indiqué, samedi 11 septembre, Ramtane Lamamra à ceux qui militaient pour l’introduction de la question dans l’ordre du jour du prochain sommet de la Ligue des Etats arabes, qui doit se tenir à Alger, la capitale algérienne.
« La décision souveraine et stricte de l’Algérie est intervenue au vu des violations graves et continues par le Maroc des obligations fondamentales qui régissent les relations entre les deux pays », a accusé Ramtane Lamamra. Dès lors, il apparaît clairement que la rupture des relations diplomatiques entre l’Algérie et le Maroc ne figurera pas sur l’agenda du prochain sommet de la Ligue des Etats arabes.
Rappelons qu’en août dernier, en réponse à une sortie du représentant permanent à l’ONU du royaume, témoignant le soutien du Maroc au ‘vaillant peuple kabyle », l’Algérie avait décidé de rompre ses relations diplomatiques avec le voisin. Par ailleurs, Alger reprochait à Rabat d’avoir autorisé à Israël de lui lancer des piques depuis le royaume.
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