La rumeur court dans les cercles francophones et c’est le Journal du Dimanche qui vient de vendre la mèche à Paris : le President François Hollande songerait sérieusement à ne pas se rendre à Kinshasa pour le prochain sommet de la Francophonie ! Attention aux effets secondaires d’une telle absence…
Du 12 au 14 octobre prochain, c’est Kinshasa qui accueillera le Sommet de la Francophonie, réunion annuelle de tous les chefs d’Etat de tous les pays francophones du monde. Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo, pays francophone le plus peuplé de la planète (avec 68 millions d’habitants pour un total de 220 millions de Francophones).
Là où le bât blesse, c’est que les conditions dans lesquelles se sont déroulées les dernières échéances électorales congolaises ont donné prise à de nombreuses critiques de la part des observateurs internationaux indépendants… Et qu’ainsi le pouvoir du Président Joseph Kabila paraît aujourd’hui entaché…
Or François Hollande veut une Francophonie exemplaire, une Francophonie en pointe dans la défense du Droit et de la Démocratie. Et cela pourrait justifier un coup d’éclat diplomatique tel qu’une chaise vide autour de la table face au chevalet France ! Les pères fondateurs de la Francophonie s’en retourneraient dans leur tombe…
Mais attention aux effets secondaires d’une telle décision : car au-delà du coup d’éclat, les pays réunis autour de la table (Canada, Belgique, pays d’Afrique du Nord, d’Afrique subsaharienne, d’Asie, d’Amérique centrale et du Sud, d’Océanie…) pourraient bien se rendre compte qu’ils sont désormais assez nombreux et assez grands pour se passer de la France…
La majorité des Francophones ne naissent, ne vivent et ne meurent pas en France… Excédés par la politique de mépris que pratiquait à leur endroit Nicolas Sarkozy, ils attendent autre chose de François Hollande qu’une telle marque de dédain… Sinon, ils feront tout naturellement désormais, entre eux, et sans la France.
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