La récente victoire de Keir Starmer interroge l’avenir du controversé ‘Plan Rwanda’, dans un Royaume-Uni qui s’écarte de l’ère conservatrice.
Après quatorze ans de domination conservatrice, le Royaume-Uni a vécu un tournant historique lors des récentes élections générales. Les travaillistes, sous la direction de Keir Starmer, ont remporté une victoire éclatante, obtenant plus de 400 sièges à la Chambre des communes le vendredi 4 juillet. Ce triomphe met fin à une longue période de gouvernance conservatrice marquée par des politiques controversées et des défis économiques post-Brexit et remet en question la coopération avec le Rwanda.
Keir Starmer : un nouveau premier ministre aux grandes ambitions
Keir Starmer, avocat et leader du parti travailliste, prend désormais les rênes du pays en tant que Premier ministre. Lors de son premier discours devant le 10 Downing Street, il a promis de s’attaquer aux problèmes de l’austérité, du coût de la vie et de la santé publique. Sa victoire est perçue comme un souffle d’air frais par une frange de la population fatiguée des politiques conservatrices.
Le controversé « Plan Rwanda » sur la sellette
L’une des mesures les plus controversées du gouvernement précédent était l’accord migratoire avec le Rwanda. Ce plan permettait la délocalisation des demandeurs d’asile arrivés illégalement au Royaume-Uni vers le Rwanda, en échange d’un soutien financier de 500 millions de livres. Dès le début de sa campagne, Starmer s’est fermement opposé à ce plan, le qualifiant d’inhumain et promettant d’y mettre fin s’il était élu. Aujourd’hui, il réitère cette promesse, annonçant qu’aucun avion ne décollera plus pour Kigali.
Des politiques migratoires réévaluées
Bien que Starmer ait promis de mettre fin au « Plan Rwanda », il n’en reste pas moins ferme sur les questions migratoires. Il s’engage à réduire l’immigration illégale et à lutter contre les réseaux de passeurs responsables des traversées de la Manche. Le nouveau gouvernement prévoit de renforcer les accords de rapatriement avec certains pays et de se rapprocher de l’Union européenne pour trouver des solutions concertées et respectueuses des conventions internationales.
Une victoire des travailleurs dans un contexte de tensions
Si la victoire de Starmer marque un tournant progressiste pour le Royaume-Uni, elle n’éclipse pas la montée de l’extrême droite dans le pays. Le parti Reform UK, dirigé par Nigel Farage, a réalisé une percée notable avec 15 % des voix, malgré un système électoral qui ne leur a permis de remporter que quelques sièges. Farage se positionne désormais comme une alternative à l’establishment traditionnel, promettant de défendre des politiques nationalistes et anti-immigration.