Le sénateur du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir), Rose Francine Rogombé, 66 ans, candidate unique, a été élue lundi dernier à Libreville, à la tête du Sénat, avec 90 voix sur 99 votants, a-t-on appris de source officielle.
Notre correspondant au Gabon
Mme Rose Rogombé, sénatrice du premier arrondissement de Lambaréné (centre), succède, à la tête de la haute Chambre du Parlement, à René Radembino Coniquet qui, par disposition constitutionnelle, ne pouvait plus se présenter à cette élection. Politicienne engagée, elle est la première femme gabonaise à occuper cette fonction. Elle a été tour à tour substitut du procureur de la république, juge d’instruction, vice-président du tribunal de grande instance de Libreville, procureur de la république et conseiller à la chambre juridique de la cour suprême et vice-présidente de la cour criminelle spéciale.
Rose Francine Rogombé, grâce à cette élection, rejoint d’autres femmes du pays qui occupent, depuis quelques années, de hautes fonctions politico-administratives. Notamment Marie Madeleine Mborantsuo, président de la cour constitutionnelle; Georgette Koko, Honorine Dossou Naki, vice-premiers ministres dans le gouvernement Eyéghé Ndong, et d’autres figures féminines comme Angélique Ngoma et Pierrette Djouassa.
Rappelons que Léonard Andjembé (PDG) a été élu, le même jour, premier vice-président du Sénat, alors que Félix Mba(PDG) a été porté deuxième vice-président de la haute chambre du Parlement. Le poste du 3e vice-président du Sénat est revenu à Paulin Obiang Ndong du Rassemblement pour le Gabon (RPG), alors que la 4e vice-présidence échoit à Jean Boniface Assélé du centre des libéraux réformateurs (CLR).
Au Gabon, la constitution prévoit qu’en cas de vacances de la présidence de la République, l’intérim est assuré par le président du Sénat qui est appelé à organiser des élections présidentielles au bout de trois mois.