La première édition du concours de beauté « Car avoir des rondeurs rime avec intérêt et élégance » (CA.R.R.I.E), qui s’était tenue le 1er juin 2019 au Qin Elysée de Paris, était un évènement pendant lequel les femmes avaient affiché, sans complexes, leurs formes pulpeuses mises en valeur par les vêtements de jeunes créateurs. Une cérémonie qui a sans doute fait des nostalgiques. Flash-back.
Jeudi 1er juin, 23h : l’élection de Miss CA.R.R.I.E -« Car avoir des rondeurs avec rime avec intérêt et élégance » – démarre. Il revenait au public de juger les treize candidates alors en lice, ses applaudissements faisaient office de baromètre. Sur la scène, on découvrait des femmes âgées de 20 à 33 ans, à la peau couleur lait, caramel ou cacao dont les tailles variaient du 42 au 56. La diversité dans toute sa splendeur habillée de différents styles. « Des jeunes créateurs ont créé des vêtements exprès pour cette soirée, mais certains stylistes sont déjà dans les grandes tailles. Il faut reconnaître qu’ils sont peu à s’investir dans ce domaine, alors que de nombreuses femmes en France sont rondes », avait commenté Nadia Bouleknafede, qui était avec ses amies Assétou et Béatrice, à l’origine de la manifestation. Parmi eux, Dia, Topaz, Atout Majeur et la griffe de Mariétou Mariette Dicko.
Pas besoin de faire un 38 pour être classe
Les jeunes femmes, qui arboraient un maquillage léger, avaient d’abord défilé dans des tenues de sport du styliste Dia. Certaines, un peu timides, se lâchaient au son de la musique avec sensualité. On jouait avec la foule, les appareils photos, les caméras. On souriait et se redressait au son des sifflements enthousiastes du public. Après ces débuts prometteurs, place était faite au look « femme de la ville », un chouya carriériste. Les tenues étaient élégantes : jupes longues, courtes, voire très courtes, droites ou moulantes. Des matières souples ou plus rigides, des tons unis ou des imprimés. Talons aiguilles ou plus épais. Une cravate portée négligemment mais avec style par-dessus une chemise blanche… Preuve que l’on est pas obligée de faire un 38 pour être classe… Ni pour porter de jolies robes de soirée quand on sort avec son amoureux. Démonstration en images avec de ravissants kimonos satinés orange, prune, bleu ou imprimés qui laissaient entrevoir des décolletés plus que généreux.
Et lorsque les femmes tombaient le kimono de la jeune créatrice Topaz, elles découvraient des tenues qui feraient tourner la tête à plus d’un. A l’image de ce charmant bustier rouge vif qui accompagnait une jupe évasée blanche, ombragée d’un voile rouge… Divin. Et parce qu’une soirée romantique peut s’achever avec un gros câlin, autant prévoir autre chose qu’une chemise de nuit genre « La petite maison dans la prairie ». Vous avez donc le choix entre des robes de chambre, des nuisettes ou des pyjamas satinés. Après le défilé, voici l’heure des présentations. Fort originales, car les candidates se sont exprimées de façon très artistique : démonstration de French Cancan, danse de cabaret ou encore lecture d’un poème. Au final, c’était la charismatique Sénégalo-Malienne de 20 ans, Rokaya, qui avait raflé le titre de Miss Carrie à l’applaudimètre.