Le nageur sud-africain Roland Schoeman est, à 25 ans, le nouveau roi du 50 mètres papillon. En décrochant l’or, ce mardi, aux Championnats du monde de natation, la torpille de Pretoria s’est payé le luxe de pulvériser à deux reprises le record du monde de la discipline. Il est aujourd’hui le seul homme à être descendu sous la barre des 23 secondes.
Impérial. Roland Schoeman (1,91m, 83 kg) est entré, mardi, dans la légende de la natation en balayant à deux reprises le record du monde du 50 mètres papillon aux Championnats du monde de natation (Montréal, 24-21 juillet). Intouchable en demi-finales et en finale, il est le seul nageur à être descendu en dessous des 23 secondes. Il repart avec à la première médaille d’or sud-africaine de l’histoire des Championnats du monde.
Oubliées les 23’30 de l’Américain Ian Austin établies le 29 février 2004. En 23’01, Roland Schoeman efface une première fois des tablettes le désormais précédent record en demi-finale. Ian Austin, deuxième avec 23’32, n’a rien pu faire. Encore moins l’Ukrainien Sergiy Breus (23’53). Pour la finale, on prend les mêmes et on recommence. La hiérarchie restera inchangée. Sauf que ce diable de Schoeman avait décidé de ne pas s’arrêter en si bon chemin. Il signe un historique 22’96 et installe le nouveau record avec panache.
L’ex-recordman Ian Austin, médaille d’argent, impuissant face au Sud-africain, n’a toutefois pas à rougir de sa prestation. Car avec un chrono de 23’12, il améliore son ancien record du monde. Sergiy Breus, 23’38, repart pour sa part avec le bronze. Une finale donc de très haut niveau. Roland Schoeman s’impose comme l’une des grandes révélations de ces Championnats. Médaille d’argent sur 100 m nage libre, médaille de bronze sur 50 m nage libre aux Jeux olympiques d’Athènes (2004), il avait également eu le bronze sur 50 m nage libre aux Championnats du monde en 2001. C’est sur la première marche du podium qu’il est monté, ce mardi, pour une consécration méritée.
« Je suis plus affûté et plus fort que jamais, donc je pense qu’il ne reste plus que la ‘Grande dance’ », annonçait-il sur son site Internet avant de partir pour le Canada. Signé : « Béni soit Dieu, et croyez à l’impossible », en guise de conclusion sur son message en page d’accueil. Une formule bien inspirée qu’il a suivie à la lettre.