Ce dernier fait suite à une condamnation en 2023 pour non-représentation d’enfant. Le verdict, rendu par défaut, reflète les tensions liées à une bataille juridique complexe.
Un conflit de garde au cœur de l’affaire
Depuis 2019, Rokia Traoré est en désaccord avec Jan Goossens, dramaturge belge et père de leur fille née en 2015. Ce dernier affirme ne pas avoir vu l’enfant depuis cinq ans et demi. En 2023, le tribunal de Bruxelles a condamné Rokia Traoré à deux ans de prison. Son avocate italienne, Maddalena Claudia Del Re, souligne que la chanteuse n’a pas été informée du procès. Elle dénonce une violation du droit à une défense équitable.
Une extradition controversée
Après son arrestation en juin dernier à l’aéroport de Fiumicino, en Italie, alors qu’elle devait donner un concert, Rokia Traoré s’est opposée à son extradition. Néanmoins, malgré plusieurs recours rejetés, y compris par la Cour de cassation italienne, son transfert vers la Belgique a finalement été acté. Par ailleurs, sa défense dénonce des lacunes dans les procédures juridiques internationales, notamment le manque de notification des poursuites en Belgique, renforçant ainsi la polémique autour de cette affaire.
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Un nouvel espoir pour un procès équitable
À son arrivée en Belgique, Rokia Traoré a exprimé son intention de contester la condamnation de 2023. Son avocat belge, Vincent Lurquin, estime qu’une opposition pourrait permettre un nouveau procès. Cette démarche offrirait à l’artiste une opportunité de se défendre. Cependant, elle implique une détention prolongée jusqu’au verdict. Un nouveau procès pourrait enfin éclaircir les faits sous un autre angle.