Robert Bourgi, l’homme qui a exécuté François Fillon


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Robert Bourgi
Robert Bourgi

En mars 2017, alors que François Fillon, ultra favori de la Présidentielle française après sa victoire surprise à la Primaire de la droite face à Nicolas Sarkozy et Alain Juppé, commence à peine à sortir du « Penelope Gate », Robert Bourgi sort du bois dans une interview au Journal Du Dimanche en lançant « l’affaire des costumes », racontant comment il avait offert au candidat de Les Républicains trois costumes d’un montant de plusieurs milliers d’euros. François Fillon ne s’en relèvera pas.

Alors que BFM diffuse ce soir un documentaire sur les affaires Fillon, Robert Bourgi revient ce lundi matin dans une émission de radio sur le pourquoi de ses révélations.

Nous sommes au mois de mars de l’an 2017, les effets du Penelope Gate, du nom de la femme de François Fillon soupçonnée d’avoir été rémunérée par son candidat de mari pour un emploi fictif, commencent à s’estomper quand le JDD titre en Une de son édition « Qui a payé les costumes de François Fillon ? », racontant que le leader de la Droite française a bénéficié de costumes en cadeaux pour près de 50 000 € chez Arnys, tailleurs parisien réputé. C’est le premier avertissement de Robert Bourgi qui, quelques jours après, tirera sa balle, « J’ai appuyé sur la gâchette », confie Robert Bourgi, en annonçant qu’il est bien l’auteur des cadeaux : « J’ai payé à la demande de François Fillon (…). Et sans d’ailleurs en avoir le moindre remerciement depuis ».

De vieilles rancoeurs

Ce matin sur BFM Radio, Robert Bourgi raconte que François Fillon avait des rapports étranges avec l’argent et explique avoir « déjà conçu le projet de niquer François Fillon » avant même l’affaire Pénélope. Les raisons, principalement l’avoir humilié, avoir été irrespectueux avec la mémoire du Général de Gaulle (référence à « imagine-t-on le Général de Gaulle mis en examen  ») et ne pas avoir été loyal, et injurieux, avec Nicolas Sarkozy. C’est pourquoi il a mis en place sa stratégie des costumes pour le faire tomber plus tard. « Je n’ai pas travaillé trois décennies auprès de Jacques Foccart pour rien », explique Bourgi.

Sur ces rapports avec Nicolas Sarkozy, Robert Bourgi met l’ancien Président français hors de cause en expliquant qu’il ne l’avait pas mis dans la confidence : « Sarkozy ne m’a jamais dit : ‘tue-le’. Mais il ne m’a pas retenu le bras ».

Et quelques mois plus tard, alors que François Fillon a été éliminé de la course à la Présidence française, racontant à Vanity Fair un déjeuner avec Nicolas Sarkozy, Robert Bourgi raconte tout le dédain que l’ancien Président a pour son ex-Premier ministre considéré comme un « loser, un pauvre type » qui a perdu l’élection imperdable. Sarkozy lance à la fin du repas : « T’as vu Robert : on l’a bien niqué ».

En conclusion, Robert Bourgi enfonce le clou sur François Fillon, « Heureusement qu’il n’a pas été président de la République. C’est un triste sire ». Il y aura d’autres affaires « Pénélope », annonce Robert Bourgi.

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