Robert Bourgi auditionné dans l’affaire des « biens mal acquis »


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Robert Bourgi qui a récemment accusé Jacques Chirac et Dominique de Villepin d’avoir reçu des mallettes de billets en provenance de chefs d’Etats africains est auditionné ce jeudi par la justice d’ans l’affaire des « biens mal acquis ».

Robert Bourgi est de nouveau sur le devant de la scène. Cette fois-ci, l’avocat libanais de 66 ans est auditionné par la justice ce jeudi sur l’affaire des « biens mal acquis » de trois chefs d’Etats africains : Denis Sassou Nguesso, du Congo, Teodoro Obiang, de Guinée équatoriale, et le défunt chef d’Etat gabonais, Omar Bongo. Cette audition a été demandée par l’ONG Transparency qui a déposé une plainte qui a débouché sur l’ouverture d’une enquête en 2010 sur les conditions d’acquisitions d’un important patrimoine immobilier de ces trois dirigeants. Ils ont tous été accusés par Robert Bourgi d’avoir financé en partie la campagne présidentielle de 2002 de l’ancien président français Jacques Chirac. « A l’approche de la campagne présidentielle de 2002, Villepin m’a carrément demandé « la marche à suivre ». Par mon intermédiaire, et dans son bureau, cinq chefs d’Etat africains ont versé environ 10 millions de dollars pour cette campagne », a-t-il révélé au JDD dans un entretien publié le 11 septembre. Jacques Chirac en guise de remerciement aurait-il facilité à ces chefs d’Etat africains l’achat du patrimoine immobilier conséquent dont ils disposent en France? C’est d’après le quotidien France Soir ce que la justice tente d’éclaircir.

Même Jean-Marie Le Pen, l’ancien patron du Front National, n’a pas échappé aux accusations de l’avocat qui a affirmé que sa campagne présidentielle de 1988 avait été financée par les fonds d’Omar Bongo. Jean-Marie le Pen a déclaré son intention de porter plainte pour diffamation. Robert Bourgi qui avait aussi mis en cause le président sénégalais Abdoulaye Wade dans l’affaire des mallettes est par la suite revenu sur ces accusations, affirmant qu’il s’était « trompé ». Le chef d’Etat sénégalais, qui comptait porter plainte pour diffamation à son encontre, s’est aussi rétracté.

Robert Bourgi n’en est pas à sa première audition. Il a déjà été entendu le 22 septembre par les policiers de la brigade financière dans le cadre de l’enquête préliminaire ouverte le 13 septembre sur les fonds occultes après ses révélations fracassantes dans la presse.

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