Révolution numérique en Afrique : La Banque mondiale injecte 2,48 milliards de dollars


Lecture 3 min.
la banque mondiale

La Banque Mondiale investit 2,48 milliards de dollars pour la numérisation en Afrique de l’Est et australe. Le programme IDEA connectera des millions de personnes et surmontera les obstacles numériques d’ici 2032.

La Banque Mondiale, par le biais de l’Association internationale de développement (IDA) et de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD), a annoncé un investissement colossal de 2,48 milliards de dollars dans le numérique en Afrique de l’Est et australe. Cette initiative, baptisée « Inclusive Digitalization in Eastern and Southern Africa » (IDEA), vise à surmonter les défis majeurs qui freinent la numérisation dans cette région.

Un programme pour connecter des millions de personnes

Le programme IDEA a pour objectif de rassembler 15 pays et des communautés économiques régionales pour résoudre des problèmes communs tels que la couverture limitée d’Internet, le coût élevé des connexions et du matériel, les compétences numériques insuffisantes et l’absence de systèmes d’identification numérique. D’ici 2032, plus de 180 millions de personnes bénéficieront de cette transformation numérique.

A lire aussi : Le FMI et la Banque mondiale maintiennent les Assemblées annuelles de Marrakech

La numérisation, un levier contre la pauvreté

Victoria Kwakwa, vice-présidente régionale de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Est et australe, a souligné l’importance de ce programme global : « L’IDEA est un programme global qui permettra à des centaines de millions d’Africains de prendre part et contribuer activement au développement des économies numériques de la région. Cette initiative souligne l’importance cruciale des partenariats entre secteurs public et privé pour favoriser une croissance économique durable. »

Première phase : Angola, RDC et Malawi en ligne de mire

La première phase du programme ciblera les pays dont le taux d’accès au haut débit est inférieur à 50 %, à savoir l’Angola, la République Démocratique du Congo et le Malawi. Plus de 50 millions de personnes dans ces pays bénéficieront de nouvelles connexions haut débit plus performantes. Le Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA) jouera un rôle clé dans la coordination régionale et le partage des expériences entre les pays participants.

Des piliers techniques pour une croissance durable

Le programme IDEA repose sur trois piliers techniques :

  • Extension du Haut Débit et Sécurisation des Données : Fournir un accès Internet de qualité, fiable et abordable.
  • Infrastructure Publique et Sécurisation Numérique : Déployer des infrastructures interopérables et des garanties pour une utilisation sûre et fiable des technologies numériques.
  • Développement des Capacités et Services Numériques : Encourager un usage productif des technologies numériques pour avoir un impact économique et social significatif.

Un quatrième pilier se concentrera sur la gestion de projets et le renforcement des capacités pour soutenir la mise en œuvre, la production de connaissances et la coordination régionale.

Le rôle capital des partenariats public-privé

Ce programme met également en avant l’importance des partenariats public-privé pour maximiser les investissements du secteur privé, promouvoir les opportunités économiques pour les femmes, et favoriser l’égalité des sexes dans le paysage numérique. Il vise aussi à maximiser les co-bénéfices climatiques, compte tenu des défis environnementaux auxquels la région est confrontée.

Newsletter Suivez Afrik.com sur Google News