Le Bénin franchit une étape clé vers la modernisation économique : dès janvier 2025, tout paiement douanier au-delà de 500 000 FCFA devra obligatoirement être digitalisé.
Le secteur douanier béninois amorce un virage décisif à partir du 1ᵉʳ janvier 2025. Une réforme d’envergure imposera la digitalisation obligatoire des paiements de droits et taxes douaniers pour tout montant égal ou supérieur à 500.000 FCFA. Entre avancées technologiques, sanctions strictes et ambitions économiques, cette mesure suscite à la fois curiosité et interrogations. Découvrons les détails d’une transformation qui redéfinit les pratiques économiques du pays.
Une réforme qui change la donne
Fini le recours aux espèces pour les paiements douaniers d’envergure. Inscrite dans le Code Général des Douanes et la Loi de Finances 2025, cette réforme marque un tournant vers une modernisation totale des transactions. L’objectif ? Réduire les risques de fraude, garantir une meilleure traçabilité et renforcer la transparence des opérations financières.
Le non-respect de cette mesure sera lourdement sanctionné. Conformément à l’article 457 du Code des Douanes, les contrevenants s’exposent à des amendes allant de 1.000.000 à 3.000.000 FCFA. De plus, tout paiement retardé au-delà des trois jours ouvrables après liquidation sera pénalisé par une majoration de 3 % par jour. Une raison de plus pour les opérateurs économiques de se conformer rapidement aux nouvelles règles.
Des exceptions pour les cas de force majeure
Bien que rigoureuse, la réforme prévoit quelques assouplissements. En cas de problèmes techniques avérés, une autorisation spéciale permettra un paiement exceptionnel en espèces. Ces dérogations visent à éviter les blocages sans pour autant compromettre l’objectif principal : digitaliser les paiements de manière systématique.
Cette initiative s’inscrit dans une dynamique plus large, visant à dématérialiser l’ensemble de l’économie béninoise. En parallèle, les paiements de biens et services de plus de 100.000 FCFA seront également soumis à l’obligation électronique dès janvier 2025. Le Bénin aspire ainsi à se hisser parmi les économies africaines les plus modernisées et sécurisées.