Une conférence internationale sponsorisée par les laboratoires Pfizer et destinée à discuter des problèmes que les faux médicaments et les génériques non-enregistrés posent pour la sécurité des patients en Afrique se tient actuellement à Johannesburg, en Afrique du Sud.
La rencontre réunit des responsables de douanes, de la réglementation et de la distribution des médicaments ainsi que des délégués gouvernementaux de 10 pays d’Afrique subsaharienne et des représentants de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et de l’Institut de sécurité pharmaceutique (PSI). A l’issue de ses travaux, la conférence devrait produire des plans d’action communs pour lutter contre ce phénomène.
En marge de la réunion se tiennent des séminaires au cours desquels les participants vont partager leurs expériences respectives en la matière et élaborer des plans d’action pour permettre aux approvisionnements de médicaments en Afrique de rester sûrs.
« La menace que les faux médicaments représente pour la société est très réelle », a déclaré le représentant de l’OMS, le Dr Moses Chisale. Il a indiqué que « les faux médicaments sont présents dans toutes les régions du monde mais que celles où la réglementation et la surveillance judiciaire sont les plus faibles sont les plus touchées par ce problème.
« Même si nous ne connaissons pas l’ampleur exacte du problème dans les différentes régions du monde, le problème est là et se développe ».
Lutter contre la contrefaçon est une responsabilité partagée impliquant les agences gouvernementales compétentes, les fabricants, les distributeurs, les professionnels de la Santé, les consommateurs et le public en général.
« Les gouvernements doivent créer l’environnement approprié pour la participation de toutes les parties concernées ».
Des médicaments dangereux
L’OMS définit un faux médicament ou un médicament contrefait comme un médicament dont l’identité et/ou la source sont délibérément falsifiées. Un grand nombre de médicaments, dont des médicaments de Pfizer, ont été contrefaits à ce jour.
Les faux médicaments peuvent causer de sérieux problèmes de santé et même entraîner la mort, comme cela a été le cas dans certains pays où des épidémies de paludisme par exemple ont été traitées avec des « médicaments » ne contenant aucun principe actif.
Il y a également des cas où les médicaments contiennent beaucoup trop d’ingrédients actifs, ce qui les rend potentiellement dangereux.
En outre, les faux médicaments peuvent avoir été fabriqués dans des environnements insalubres sans les contrôles normaux de salubrité de l’environnement ou leur production a pu se faire dans un cadre ne répondant pas aux normes et ils peuvent contenir des polluants dangereux.
« Nous croyons que les patients qui ont besoin de nos médicaments doivent en obtenir de véritables et non pas des médicaments contrefaits potentiellement dangereux », a déclaré Karl Lintel, le directeur régional de Pfizer pour l’Afrique.
Il a ajouté: « nous sommes engagés en tant que compagnie à ne ménager aucun effort pour débarrasser le marché des faux médicaments afin qu’ils ne constituent plus une menace pour la santé des patients. « Cette conférence est une démonstration de notre engagement ».
La contrefaçon des médicaments est un problème mondial dont aucune région n’est exemptée. Alors qu’il est difficile de décrire de manière exacte l’étendue exacte du problème de la contrefaçon des médicaments, les saisies signalées de faux médicaments doivent saisir de base à l’évaluation de l’étendue du problème.
Depuis 2004, les autorités ont saisi plus de 30 millions de faux comprimés de la marque Pfizer et suffisamment de principes pharmaceutiques actifs pour en fabriquer plus de 50 millions d’autres.