Réunion au Cameroun du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine


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Union Africaine

Le Cameroun accueillera en septembre 2024, le Conseil de Paix et Sécurité de l’Union Africaine. Cet annonce qui a été faite le 19 août à Douala par Bankole Adeoye, commissaire aux affaires politiques à la paix et a la sécurité de l’institution nous donne l’occasion de nous pencher sur cet organe qui a fêté son vingtième anniversaire le 25 mai dernier.

Organe décisionnel permanent de l’Union Africaine pour la prévention, la gestion et le règlement des conflits, le conseil de paix et de sécurité (CPS) vise a permettre une réaction rapide et efficace aux situations de conflit et de crise en Afrique. Même s’il est devenu pleinement opérationnel au début de 2004, vingt ans plus tard on se questionne sur son efficacité, au regard des crises, conflits et coups d’états, qui ne cessent de ressurgir un peu partout en Afrique ces dernières années. Pourtant le CPS a des objectifs salvateurs pour le continen. On peut citer entre autres : anticiper et prévenir les différends et conflits, exécuter des fonctions de consolidation de paix, décider de sanctions chaque fois qu’un changement de gouvernement non conforme à la constitution a lieu dans un Etat membre… pour ne citer que ceux là. Des situations qui ne manquent pourtant pas de se produire…

Un bilan pourtant louable 

Au cours de ces vingt années, le CPS a fait preuve d’un engagement fort en évitant des situations de conflits ou leur escalade, comme ce fut le cas en 2012 entre le Soudan et le Soudan du Sud. Le Conseil suit de près les situations de conflits sur tout le continent, à travers des missions sur le terrain ; il apporte également son soutien pour la prévention et la résolution des conflits. Le Conseil s’est également établi au sein du système mondial de sécurité collective en entretenant une relation étroite avec le Conseil de Sécurité des Nations-Unies lors de réunions consultatives conjointes formelles, tenues chaque année au cours des 17 dernières années, mais aussi lors de réunions consultatives avec la commission de consolidation de paix des Nations-Unies et son homologue de l’Union Européenne.

Un engagement contre vents et marées 

Il faut observer que le Conseil de Paix et Sécurité de l’Union Africaine a dû faire face à des contraintes importantes en ressources humaines et financières, ce qui l’a empêché de fonctionner comme prévu dans le protocole qui l’a constitué.

Et il faudrait pas oublier que le défi majeur du CPS tient au fait que son autorité est sapée et pas toujours reconnue par d’autres entités, tant à l’intérieur qu’a l’extérieur du continent, qui ignorent ou violent ses décisions comme l’a d’ailleurs souligné Moussa Faki Mahamat, Président de la Commission de l’Union Africaine, lors de la session d’ouverture du Sommet de l’Union, en février 2024. Ce qui n’a pour autant pas fait faiblir ni freiné le Conseil dans son élan… Il mène ainsi son travail du mieux qu’il peut, positionnant le CPS comme l’unique chemin pour la promotion des solutions politiques en Afrique, par une approche de prévention ou de résolution des conflits.

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